par VICAT (EPA:VCT)
RAPPORT FINANCIER SEMESTRIEL
SOMMAIRE
I. RAPPORT SEMESTRIEL D’ACTIVITÉ AU 30 JUIN 2024 3
1. Résultats par zones géographiques 6
2. Situation financière au 30 juin 2024 11
3. Investissements industriels et cash-flow libres 11
4. Performance Climat 12
5. Perspectives 2024 12
6. Facteurs de risques 14
II. COMPTES CONSOLIDES AU 30 JUIN 2024 15
1. Compte de résultat consolidé 16
2. État du résultat global consolidé 16
3. État de la situation financière consolidée 17
4. État des flux de trésorerie consolidés 18
5. État de variation des capitaux propres consolidés 19
6. Annexe aux comptes consolidés du 30 juin 2024 20
III. RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR L’INFORMATION
FINANCIÈRE SEMESTRIELLE 2024 65
IV. DÉCLARATION DES PERSONNES PHYSIQUES RESPONSABLES DU
RAPPORT FINANCIER SEMESTRIEL 67
I. RAPPORT SEMESTRIEL D’ACTIVITÉ AU 30 JUIN 2024
1. Résultats par zones géographiques 6
2. Situation financière au 30 juin 2024 11
3. Investissements industriels et cash-flow libres 11
▼ Croissance organique du chiffre d’affaires de +4,8%
▼ EBITDA publié en hausse de +12,3%
▼ Forte progression des Etats-Unis
▼ Bonne dynamique des pays émergents
▼ EBITDA 2024 attendu en croissance de +3 à +8%
(En millions d’euros) | 30 juin 2024 | 30 juin 2023 | Variation publiée | Variation à pcc* |
Chiffre d’affaires consolidé | 1 937 | 1 912 | +1,3% | +4,8% |
EBITDA | 353 | 314 | +12,3% | +15,6% |
Taux de marge (en %) | 18,2% | 16,4% | +1,8 pts |
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EBIT courant | 188 | 166 | +13,0% | +16,9% |
Taux de marge (en %) | 9,7% | 8,7% | +1,0 pts |
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Résultat net consolidé | 115 | 109 | +4,8% | +7,1% |
Taux de marge (en %) | 5,9% | 5,7% | +0,2 pts |
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Résultat net, part du Groupe | 104 | 94 | +10,1% | +10,2% |
*à périmètre et change constants |
Guy Sidos, Président-Directeur Général a déclaré :
« Le deuxième trimestre confirme la tendance amorcée au premier trimestre avec une croissance organique de près de 5%, portée par le dynamisme des marchés aux Etats-Unis et dans les pays émergents. En France, la montée en puissance des chantiers d’infrastructures en région Sud-Est devrait partiellement compenser la faiblesse du résidentiel qui affecte l’activité. La marge EBITDA du Groupe progresse au premier semestre, grâce notamment à la performance des Etats-Unis et à l’amélioration de la dynamique prix/coût sur la quasi-totalité des marchés.
Les 3 priorités du Groupe restent :
▪ de restaurer le taux de marge à des niveaux supérieurs à 2021 ;
▪ de réduire la dette nette conformément à notre objectif de désendettement 2025. Ainsi, la dette à fin 2024 devrait être à un niveau inférieur à fin 2023 ;
▪ d’exécuter notre feuille de route climat et ainsi de promouvoir notre gamme de ciments et de bétons décarbonés.
L’atteinte de ces objectifs va nous offrir plus de flexibilité afin de poursuivre le développement du Groupe qui s’annonce décarboné. Je tiens à remercier nos collaborateurs pour leur engagement permanent. »
Les comptes consolidés du premier semestre 2024 ont été arrêtés par le Conseil d’administration réuni le 23 juillet 2024. Les procédures de revue limitée sur les comptes consolidés ont été effectuées. L’opinion a été émise le 25 juillet 2024 sans réserve ni observation.
Le chiffre d’affaires consolidé du Groupe atteint 1 937 millions d’euros au premier semestre, en progression de +1,3% en base publiée. La croissance organique du chiffre d’affaires s’élève à +4,8% à périmètre et change constants. Cette performance résulte :
▪ D’une croissance des volumes de l’activité Ciment de +1,0 % à 14,1 millions de tonnes, contrastée sur les différents marchés du Groupe avec :
- Un ralentissement dans les marchés européens, notamment en France, marqué par la faiblesse du secteur résidentiel ;
- La progression des Etats-Unis grâce à la montée en puissance industrielle et commerciale de l’usine de Ragland et d’un rebond des volumes en Californie ;
- Une bonne dynamique des pays émergents avec une hausse en Asie, à la fois en Inde et au Kazakhstan, ainsi qu’en zone Méditerranée ;
▪ D’un environnement prix qui reste résilient dans la plupart des marchés.
Le chiffre d’affaires du Groupe est impacté par un effet de change défavorable de -59 millions d’euros (soit -3,0%) correspondant principalement à la dépréciation des livres turque et égyptienne face à l’euro.
Le Groupe enregistre par ailleurs une variation de périmètre de -7 millions d’euros sur la période, soit -0,4%.
L’EBITDA du Groupe progresse de +12,3% au premier semestre, résultant à la fois de la progression des volumes de Ragland aux Etats-Unis, d’un écart prix / coût favorable et de l’amélioration de la performance industrielle. Ainsi, la marge EBITDA s’établit à 18,2% au premier semestre, en progression de +180 points de base. Toutefois, cette progression n’a pas encore permis de retrouver complètement le taux de marge d’avant la crise inflationniste (19,2% au premier semestre 2021). L’évolution de l’EBITDA publiée tient compte d’un effet de change et d’un effet périmètre défavorables totalisant -8 millions d’euros.
A périmètre et change constants, la hausse de l’EBITDA est caractérisée par :
▪ La progression de la performance des Etats-Unis, notamment grâce à l’usine Ragland qui a atteint sa capacité nominale fin 2023 et dont l’efficacité opérationnelle progresse fortement en 2024 ; ▪ L’amélioration des écarts prix / coûts, sur la quasi-totalité des marchés du Groupe :
- Les coûts de l’énergie s’élèvent à 272 millions d’euros au premier semestre, en baisse de -17,6%. Ils restent cependant largement supérieurs aux niveaux de 2021 (197 millions d’euros) ;
- L’inflation sous-jacente (frais de personnel et coûts de maintenance) continue quant à elle de progresser de +10,1% à 439 millions d’euros.
▪ L’amélioration des performances industrielles de l’activité Ciment avec notamment l’augmentation de l’utilisation de combustibles alternatifs, en substitution aux combustibles fossiles, qui s’établit à 36,5%, en progression de +4,5 points de pourcentage par rapport au taux de substitution à fin décembre 2023.
L’EBIT courant affiche une progression de +13,0 %, avec un taux de marge en hausse de +100 points de base.
La variation du résultat financier de +3 millions d’euros par rapport au 30 juin 2023 s’explique par une hausse du coût net de la dette de 5 millions d’euros compensée par une amélioration des autres produits et charges financiers de +8 millions d’euros, liée notamment à l’amélioration du résultat de change et des dividendes reçus des participations.
La charge d’impôts augmente de 17 millions d’euros par rapport à 2023. Le taux apparent s’établit à 21,7%, en augmentation significative par rapport au 30 juin 2023 (12,4%). Cette variation d’impôts s’explique par :
▪ Une baisse de l’impôt exigible de 12 millions qui provient principalement de l’activation et l’utilisation d’un déficit reportable pour un montant de 8 millions d’euros en Egypte.
▪ Une hausse de l’impôt différé de 29 millions résultant d’un produit d’impôt différé non récurrent au premier semestre 2023 pour +25 millions d’euros, à la suite d’une fusion de filiales au Brésil.
Le résultat net consolidé s’élève à 115 millions d’euros, en hausse de +7,1% à périmètre et change constants et de +4,8% en base publiée. Le taux de marge nette s’élève à 5,9%.
Le résultat net part du Groupe progresse de +10,2% à périmètre et taux de change constants et de +10,1% en base publiée pour atteindre 104 millions d’euros sur la période.
1. RESULTATS PAR ZONES GEOGRAPHIQUES
1.1. France
(En millions d’euros) | 30 juin 2024 | 30 juin 2023 | Variation publiée | Variation à pcc* |
Chiffre d’affaires consolidé | 594 | 630 | -5,8% | -5,8% |
EBITDA | 99 | 106 | -6,8% | -6,8% |
EBIT courant | 45 | 58 | -22,6% | -22,6% |
*à périmètre et change constants |
Au premier semestre, l’activité en France reste impactée par la faiblesse du marché résidentiel et le ralentissement général de l’économie. La zone affiche des résultats solides malgré un effet de base défavorable de l’activité Ciment.
Ainsi, l’activité Ciment a été affectée par une poursuite de la baisse des volumes au 2ème trimestre ainsi que par une base de comparaison défavorable. En effet, l’activité en mai et juin 2023 avait été particulièrement soutenue en France et le mois de juin 2024 a compté moins de jours ouvrés que juin 2023. Il est à noter que le chantier de construction de la liaison ferroviaire Lyon-Turin, qui a marginalement contribué au premier semestre, devrait atténuer le ralentissement au second semestre 2024. Dans ce contexte, même si les hausses de prix du ciment passées au premier trimestre ont contribué positivement, le chiffre d’affaires opérationnel de l’activité Ciment baisse de -7,8% au premier semestre et l’EBITDA baisse de -6,4%. L’amélioration de la dynamique prix-coûts, favorisée par la baisse récente des prix de l’électricité, ne compense que partiellement la faiblesse des volumes sur le semestre.
Le ralentissement de l’activité Béton & Granulats se poursuit au premier semestre même si l’activité Granulats a bénéficié de la contribution du chantier du TELT au 2ème trimestre, notamment l’accueil de déblais. Ainsi, le chiffre d’affaires opérationnel de l’activité Béton & Granulats est en baisse de -7,5%, en ligne avec l’EBITDA qui recule de -10,4% au premier semestre.
Le chiffre d’affaires opérationnel ainsi que l’EBITDA de l’activité Autres Produits & Services sont stables.
1.2 Europe (hors France)
(En millions d’euros) | 30 juin 2024 | 30 juin 2023 | Variation publiée | Variation à pcc* |
Chiffre d’affaires consolidé | 197 | 195 | +0,8% | +2,2% |
EBITDA | 46 | 46 | -0,2% | +2,7% |
EBIT courant | 29 | 29 | -0,3% | +4,6% |
*à périmètre et change constants |
En Europe, l’activité progresse légèrement au premier semestre 2024, notamment grâce à l’appréciation du franc suisse face à l’euro. En Suisse, le chiffre d’affaires opérationnel progresse de +2,7% à périmètre et change constants et de +1,1% en base publiée.
L’activité ciment en Suisse reste impactée par la faiblesse du marché résidentiel et par un report des grands chantiers, notamment de travaux publics avec une baisse des volumes au premier semestre même si d’importants chantiers d’infrastructure (tunnel de Gléresse et démarrage de la rénovation du tunnel de Weissenstein) devraient soutenir l’activité au second semestre. La filiale de traitement et de valorisation des déchets, Altola, a également positivement contribué sur la période. Dans ce contexte, des augmentations de prix ont été passées au premier trimestre. Ainsi, le chiffre d’affaires opérationnel Ciment baisse de -2,0% à périmètre et change constants alors que l’EBITDA progresse marginalement de +1,6%.
Le chiffre d’affaires opérationnel de l’activité Béton & Granulats progresse de +3,6% à périmètre et change constants. L’EBITDA baisse de -4,4% sur la période.
Le chiffre d’affaires opérationnel de l’activité Autres Produits & Services progresse de +7,9% à périmètre et change constants, compte tenu de la bonne dynamique de l’activité préfabrication (Vigier Rail). L’EBITDA baisse de-13,1% sur la période.
En Italie, le chiffre d’affaires opérationnel baisse de -1,3% à périmètre constant au premier semestre, dans un contexte de légère érosion des volumes et de hausse des prix de vente moyens. L’EBITDA progresse de +15,5% grâce notamment à la baisse des coûts de l’électricité.
1.3 Amériques
(En millions d’euros) | 30 juin 2024 | 30 juin 2023 | Variation publiée | Variation à pcc* |
Chiffre d’affaires consolidé | 494 | 450 | +9,6% | +9,7% |
EBITDA | 106 | 84 | +26,9% | +27,0% |
EBIT courant | 63 | 45 | +40,7% | +40,8% |
*à périmètre et change constants
L’activité dans la zone Amériques progresse significativement au premier semestre 2024 grâce à la croissance des volumes aux Etats-Unis dans un environnement de prix favorable, malgré le repli de l’activité au Brésil. L’EBITDA progresse fortement grâce à la baisse des coûts de l’énergie dans les deux pays. Aux Etats-Unis, l’EBITDA s’élève à 80 millions d’euros, soit une progression de +41,9%.
Aux Etats-Unis, l’activité Ciment reste soutenue au premier semestre, bénéficiant d’effets de base favorables dans les deux régions. Après un premier trimestre particulièrement robuste dû à un effet de base favorable, les volumes en Californie ont ralenti au 2ème trimestre avec une demande résidentielle et commerciale moins dynamique. En revanche, les volumes à Ragland progressent fortement grâce à une production à pleine capacité, à la mise en service de nouveaux terminaux et à une demande bien orientée, notamment infrastructure et industrielle. Les retombées dans la zone Sud-Est des programmes d’infrastructure lancés en 2021 (IIJA[1]) ainsi que du programme de réindustrialisation du pays (IRA[2]) continuent de stimuler la demande. L’environnement prix reste favorable dans les deux régions et bénéficie de hausses de prix embarquées de septembre 2023 ainsi que de nouvelles hausses de prix passées au 2ème trimestre 2024 en Californie. Le chiffre d’affaires opérationnel Ciment aux Etats-Unis progresse ainsi de +18,6% à périmètre et change constants. L’EBITDA s’inscrit ainsi en forte hausse à +46,0%. Cette progression résulte d’une amélioration significative des "cash costs", grâce à la baisse des prix des combustibles fossiles et à la montée en puissance de Ragland, notamment sur l’utilisation des combustibles alternatifs.
L’activité Béton aux Etats-Unis, progresse grâce à un marché dynamique à la fois en Californie, qui bénéficie d’un effet de base favorable, et dans le Sud-Est. Les prix de vente ont continué de progresser dans les deux régions. Le chiffre d’affaires opérationnel Béton aux Etats-Unis croît ainsi de +15,3% à périmètre et change constants. L’EBITDA progresse de +34,3%.
Au Brésil, l’activité Ciment enregistre une baisse des volumes et une légère érosion des prix au premier semestre. En effet, l’environnement commercial dans la région Centre-Ouest, où Ciplan est implanté, se dégrade sous l’effet d’une intensification de la concurrence. Ainsi, le chiffre d’affaires opérationnel Ciment au Brésil est en baisse à -12,0% à périmètre et change constants. L’EBITDA fléchit de -7,5%, l’effet négatif des moindres volumes étant partiellement compensé par la baisse des coûts de l’énergie et la bonne performance industrielle.
L’activité Béton & Granulats reste résiliente avec une légère érosion des volumes de granulats et de béton alors que les prix de vente ont progressé. Le chiffre d’affaires opérationnel de l’activité Béton & Granulats au Brésil progresse ainsi de +5,4% à périmètre et change constants. L’EBITDA progresse de +13,2%.
1.4 Asie (Inde et Kazakhstan)
(En millions d’euros) | 30 juin 2024 | 30 juin 2023 | Variation publiée | Variation à pcc* | |
Chiffre d’affaires consolidé | 242 | 233 | +4,0% | +5,1% | |
EBITDA | 46 | 32 | +43,4% | +45,0% | |
EBIT courant | 30 | 15 | +96,7% | +99,2% | |
*à périmètre et change constants |
L’activité du Groupe en Asie progresse dans les deux pays, la rentabilité opérationnelle se redresse fortement grâce à de solides performances en Inde.
L’activité en Inde progresse au premier semestre avec des volumes en hausse sensible, bénéficiant d’une demande dynamique et d’un effet de base positif. Toutefois, les volumes ont été affectés au 2ème trimestre par le ralentissement de l’activité de construction à la suite des élections législatives qui ont duré d’avril à début
juin. L’amélioration des écarts prix / coûts initiée au 2ème semestre 2023 a permis de regagner en compétitivité. Dans un environnement concurrentiel actif, en particulier dans les États du Sud, les prix de vente sont en baisse sur la période. Au premier semestre, le chiffre d’affaires opérationnel en Inde progresse de +5,4% à périmètre et change constants. L’EBITDA croit de +69,6% et s’explique par une amélioration des "cash costs" liée à la baisse des prix des combustibles fossiles, à la hausse de l’utilisation des combustibles de substitution, et à un strict contrôle des coûts.
L’activité au Kazakhstan progresse au premier semestre malgré le ralentissement de la croissance du marché domestique. Les volumes sont en hausse sur la période bénéficiant d’une base de comparaison favorable et de l’exposition du Groupe à la région la plus dynamique d’Almaty. Les prix sont néanmoins en baisse sur la période dans un contexte concurrentiel plus tendu et le chiffre d’affaires opérationnel au Kazakhstan croît de +4,1% à périmètre et change constants. L’EBITDA est en baisse de -67,8% en raison de surcoûts logistiques ainsi qu’à une hausse des coûts de l’énergie (électricité & combustibles fossiles dont les prix sont décorrélés des marchés internationaux).
1.5 Méditerranée (Turquie et Égypte)
(En millions d’euros) | 30 juin 2024 | 30 juin 2023 | Variation publiée | Variation à pcc* |
Chiffre d’affaires consolidé | 214 | 196 | +9,3% | +39,1% |
EBITDA | 25 | 21 | +19,8% | +57,6% |
EBIT courant | 12 | 12 | +3,0% | +41,2% |
*à périmètre et change constants |
L’activité du Groupe en Méditerranée progresse avec une croissance plus modérée des volumes en Turquie et grâce à des opportunités d’exportation au départ d’Egypte. La contribution de la zone au chiffre d’affaires consolidé est toujours impactée par la forte dépréciation des devises turque et égyptienne face à l’euro sur la période. L’activité en Turquie reste marquée par un contexte d’hyperinflation persistante.
Après un premier trimestre très dynamique, l’activité Ciment en Turquie a été impactée par une baisse des volumes au 2ème trimestre liée à des effets calendaires (période du Ramadan en avril et la fête de l’Aïd en juin) et à un ralentissement de l’activité de construction pendant la période électorale. Les prix de vente progressent sensiblement au premier semestre, mais n’ont que partiellement compensé les effets de l’inflation sur les coûts de production. En conséquence, le chiffre d’affaires opérationnel Ciment en Turquie croît de +21,1% (+50,4% à périmètre et change constants). L’EBITDA recule quant à lui de -35,6% (-20,0% à périmètre et change constants), les hausses de prix n’ayant que très partiellement compensées les effets de l’inflation (salariale et énergétique) sur les coûts de production.
L’activité Béton & Granulats, en Turquie, progresse au premier semestre grâce à une légère croissance des volumes de béton, notamment au premier trimestre, et à une hausse des prix de vente. Le chiffre d’affaires opérationnel croit ainsi de +56,2% (+94,1% à périmètre et change constants). En revanche, l’EBITDA baisse de 50,6% (-38,6% à périmètre et change constants). De même, les hausses de prix n’ont que très partiellement compensé l’inflation (salariale et énergétique) sur les coûts de production.
L’activité Ciment en Egypte est marquée par un marché domestique atone avec des volumes en contraction, qui ont été plus que compensés par une croissance des volumes ciment et clinker à l’export vers les zones Méditerranée et Afrique. Les prix domestiques ont progressé au premier semestre pour tenir compte des effets de l’inflation importée dans un contexte de marché régulé par les autorités. Ainsi, le chiffre d’affaires opérationnel Ciment en Egypte progresse de +13,6% à périmètre et change constants. L’EBITDA progresse de +298%.
1.6 Afrique (Sénégal, Mali, Mauritanie)
(En millions d’euros) | 30 juin 2024 | 30 juin 2023 | Variation publiée | Variation à pcc* |
Chiffre d’affaires consolidé | 196 | 208 | -5,4% | -4,4% |
EBITDA | 32 | 26 | +20,9% | +23,5% |
EBIT courant | 9 | 7 | +18,1% | +21,9% |
*à périmètre et change constants |
L’activité du Groupe au premier semestre en Afrique a souffert des interruptions de production d’électricité au Mali au premier trimestre et d’une contraction de l’activité au Sénégal.
L’activité Ciment au Sénégal a été résiliente avec des volumes et des prix en légère baisse au premier semestre. En effet, la décision du gouvernement de supprimer la taxe parafiscale sur le ciment, afin de redonner du pouvoir d’achat aux ménages, à partir du 1er juillet a eu un impact négatif sur la consommation du mois de juin. La production devrait rester contrainte jusqu’à la mise en service du nouveau four dont le démarrage est prévu à fin 2024. Dans ce contexte, le chiffre d’affaires opérationnel Ciment au Sénégal a baissé de -3,9% à périmètre constant. L’EBITDA se redresse de +38,6% avec un taux de marge sur chiffre d’affaires opérationnel en progression de +4,5 points de pourcentage. Cette progression résulte principalement de la baisse des coûts de l’énergie, de l’augmentation du taux de combustibles alternatifs et de l’amélioration de la performance industrielle.
Le chiffre d’affaires opérationnel Granulats au Sénégal baisse de -7,2% au premier semestre à la suite d’aléas opérationnels aujourd’hui résolus qui ont impacté l’activité au 2ème trimestre. Par ailleurs, les audits des grands chantiers de travaux publics lancés par le nouveau gouvernement ont négativement affecté l’activité au deuxième trimestre. L’EBITDA recule de -17,5% à la suite d’une augmentation des coûts de maintenance.
L’activité Ciment au Mali a été fortement perturbée par des problèmes de disponibilité d’électricité au premier trimestre qui ont été résolus. En conséquence, le chiffre d’affaires opérationnel baisse de -4,1%. L’EBITDA recule de -16,8% sous l’effet de la baisse des prix de vente et à des surcoûts liés à l’électricité.
Le chiffre d’affaires opérationnel Ciment en Mauritanie progresse de +4,6% à périmètre et change constants grâce à une progression des volumes. L’EBITDA croit de +44,6% grâce à une amélioration du coût des intrants.
2. SITUATION FINANCIERE AU 30 JUIN 2024
(En millions d’euros) | 30 juin 2024 | 31 déc.2023 | 30 juin 2023 |
Endettement brut | 2 088 | 1915 | 2055 |
Trésorerie | (523) | (493) | (463) |
Endettement net (hors option) | 1 565 | 1422 | 1592 |
EBITDA (12 mois glissant) | 779 | 740 | 616 |
Ratio de "leverage" | 2,01x | 1,92x | 2,59x |
|
Au 30 juin 2024, le Groupe maintient une structure financière solide avec des capitaux propres importants et un endettement net en baisse de 27 millions d’euros sur 1 an. Le ratio de leverage est de 2,01x (contre 2,59x au 30 juin 2023).
Les contrats de financement à moyen ou long terme contiennent des clauses particulières (covenants) imposant notamment le respect de ratios financiers. Compte tenu du niveau de l’endettement net et de la liquidité du bilan du Groupe, l’existence de ces "covenants" ne constitue pas un risque sur la situation financière du Groupe.
Le Groupe dispose de lignes de financement confirmées, non utilisées et non affectées à la couverture du risque de liquidité sur les NEU CP pour un montant de 399 millions d’euros au 30 juin 2024 (433 millions d’euros au 30 juin 2023).
3. INVESTISSEMENTS INDUSTRIELS ET CASH FLOWS LIBRES
Au premier semestre 2024, le total des investissements industriels net décaissés s’élève à 186 millions d’euros, contre 143 millions d’euros au 30 juin 2023 y compris des décaissements liés aux investissements stratégiques du Groupe, dont le nouveau four du Sénégal. Le Groupe réitère son objectif d’investissements industriels net décaissés à 325 millions d’euros pour l’exercice 2024.
Sur cette base, les cash-flows libres s’élèvent à -23 millions d’euros, contre 61 millions au 30 juin 2023. Cette détérioration des cash-flows libres résulte de la saisonnalité du besoin en fonds de roulement et de l’investissement industriels. En effet, la variation du besoin en fonds de roulement devrait contribuer positivement au second semestre.
4. PERFORMANCE CLIMAT
30 juin 2024 | 31 déc. 2023 | Variation | Objectifs 2030 | |
Émissions spécifiques directes (kg de CO2 net / tonne de ciment équivalent) | 575 | 588 | -2,2% | 497 |
Émissions spécifiques directes en Europe (kg de CO2 net / tonne de ciment équivalent) | 501 | 501 | - | 430 |
Taux de combustibles de substitution (%) | 36,5% | 32,0% | +4,5pts | 50,0% |
Taux de Clinker (%) | 76,4% | 76,8% | -0,4pts | 69,0% |
|
La performance climat du Groupe progresse au 30 juin sur l’ensemble des indicateurs, et ce dans la plupart des régions du Groupe. Aux Etats-Unis, le passage au ciment de type 1L a contribué à l’amélioration du facteur clinker. Le taux de combustibles de substitution a fortement progressé aux Etats-Unis, grâce à la nouvelle usine de Ragland, ainsi qu’en Inde.
Le groupe Vicat réitère sa feuille de route climat et son objectif 2030 de réduire ses émissions spécifiques directes à 497 kg de CO2 net par tonne de ciment équivalent et à 430 kg de CO2 net par tonne de ciment équivalent en Europe. Cet objectif est uniquement basé sur les technologies actuelles et éprouvées et n’intègre pas de technologie de rupture telle que la capture du CO2 et le stockage / utilisation.
En France, grâce à une offre DECA complète et adaptée aux besoins de décarbonation de nos clients, les ventes de solutions Bas-Carbone ont plus que doublé au cours des douze derniers mois. A fin juin 2024, la part de ces solutions décarbonées a représenté 14% des ventes de l’activité Ciment en France.
5. PERSPECTIVES 2024
En 2024, le Groupe s’attend à une croissance limitée de son chiffre d’affaires, soutenue par la croissance aux Etats-Unis, par la résilience des marchés émergents, et ce compte tenu de la faiblesse du secteur résidentiel en Europe.
Grâce à la performance enregistrée au premier semestre, le Groupe ajuste son objectif d’EBITDA pour l’ensemble de l’année et vise désormais :
Une progression de l’EBITDA 2024 comprise entre 3 et 8%
Cet objectif tient compte de la progression des gains opérationnels de l’usine de Ragland, d’un reflux de l’inflation des coûts énergétiques sur la période et d’un effet de base moins favorable au second semestre sur la plupart des régions du Groupe.
En 2024, les investissements industriels net décaissés du Groupe devraient s’établir à environ 325 millions d’euros. La progression de l’EBITDA, la maîtrise du besoin en fonds de roulement ainsi que la discipline en matière d’investissements permettront une nouvelle réduction de l’endettement net du Groupe.
Ainsi, le Groupe se fixe pour objectif de réduire le ratio de leverage à un niveau inférieur à 1,7x à fin 2024 et confirme son objectif moyen terme de moins de 1,3x à horizon 2025.
Perspectives par pays :
En France, l’activité pâtit d’un ralentissement marqué de la construction résidentielle, qui devrait partiellement être compensé par la demande du segment infrastructure au second semestre. En effet, le démarrage progressif d’un grand chantier d’infrastructure ferroviaire en région Sud-Est devrait soutenir l’activité future.
En Europe (hors France), les volumes se stabilisent progressivement sur un point bas dans un contexte de prix résilient.
Aux Etats-Unis, le développement des ventes dans le Sud-Est devrait se poursuivre grâce aux nouvelles capacités apportées par le nouveau four de Ragland et par l’utilisation des nouveaux terminaux. La progression des combustibles de substitution et la généralisation du ciment de type « 1L » moins consommateur de clinker devrait soutenir l’amélioration de la marge.
Au Brésil, compte tenu d’un marché concurrentiel, les résultats sont attendus en légère baisse et devraient bénéficier de l’amélioration de la performance industrielle.
En Inde, dans un marché en croissance, l’activité devrait continuer de croître malgré un effet de base moins favorable au 2ème semestre. L’intensité concurrentielle dans les Etats du Sud du pays devrait néanmoins négativement peser sur les prix. Les résultats restent favorablement orientés grâce à l’amélioration de la performance industrielle, notamment l’augmentation des combustibles alternatifs, ainsi que de la baisse des coûts de l’énergie.
Au Kazakhstan, l’intensification du contexte concurrentiel devrait peser sur les prix alors que la saturation de l’outil industriel limite la hausse des volumes.
En Turquie, le contexte macroéconomique devrait rester dominé par l’inflation et la faiblesse de la livre turque. Malgré une base de comparaison moins favorable au second semestre, l’activité devrait rester bien orientée. La rentabilité dépendra en grande partie de la capacité à poursuivre la hausse des prix pour couvrir la forte inflation des coûts.
En Égypte, le marché domestique devrait rester peu dynamique dans un contexte concurrentiel régulé par les pouvoirs publics. Une forte hausse des volumes exportés devrait permettre une forte amélioration des résultats.
En Afrique de l’Ouest, l’activité restera contrainte jusqu’au démarrage du four 6 dans un contexte de prix régulés par le gouvernement. Les niveaux d’activité et de résultats sont néanmoins attendus en progression compte tenue d’un marché toujours dynamique et d’une meilleure performance de l’outil de production actuel.
6. FACTEURS DE RISQUES
Les facteurs de risques qui pourraient concerner le Groupe au cours des prochains mois sont similaires à ceux identifiés dans le chapitre 2 du Document d’enregistrement universel 2023 déposé le 11 mars 2024 auprès de l’Autorité des marchés financiers sous le numéro D24-0093.
II.
COMPTES CONSOLIDÉS AU 30 JUIN 2024
1. Compte de résultat consolidé 16
2. État du résultat global consolidé 16
3. État de la situation financière consolidée 17
4. État des flux de trésorerie consolidés 18
5. État de variation des capitaux propres consolidés 19
6. Annexe aux comptes consolidés du 30 juin 2024 20
Compte de résultat consolidé
(en milliers d'euros) Notes | 30 Juin 2024 | 30 Juin 2023 |
Chiffre d'affaires 4 | 1 937 290 | 1 912 294 |
Achats consommés | (1 267 078) | (1 296 329) |
Charges de personnel 5 | ( 301 808) | ( 279 802) |
Impôts, taxes et versements assimilés | ( 37 485) | ( 34 621) |
Autres produits et charges ordinaires 6 | 22 240 | 12 926 |
EBITDA | 353 159 | 314 469 |
Dotations nettes aux amortissements, provisions et dépréciations ordinaires 6 | ( 165 387) | ( 148 227) |
EBIT courant | 187 773 | 166 243 |
Produits et charges non ordinaires 7 | 7 496 | ( 4 842) |
Dotations nettes aux amortissements, provisions et dépréciations non ordinaires 7 | ( 9 987) | ( 352) |
Résultat d’exploitation | 185 282 | 161 049 |
Coût de l’endettement financier net | ( 29 959) | ( 24 523) |
Autres produits financiers | 23 489 | 20 916 |
Autres charges financières | ( 32 683) | ( 38 055) |
Résultat financier 8 | ( 39 153) | ( 41 662) |
Quote-part dans les résultats des sociétés associées | 198 | 4 706 |
Résultat avant impôt | 146 327 | 124 093 |
Impôts sur les résultats 9 | ( 31 772) | ( 14 771) |
Résultat net consolidé | 114 556 | 109 322 |
Part attribuable aux intérêts minoritaires Part attribuable au Groupe | 11 017 | 15 274 94 048 |
103 539 | ||
Résultat net part du Groupe de base et dilué par action (en euros) | 2,31 | 2,09 |
État du résultat global consolidé
30 Juin 2024 |
114 556 |
7 243 |
(153) |
(1 866) |
(32 801) (266) (3 431) (31 274) |
83 282 |
7 076 76 206 |
30 Juin 2023
109 322
Autres éléments non recyclables au compte de résultat :
Réévaluation du passif net au titre des prestations définies(2 690)
Autres éléments non recyclables au compte de résultat
Impôt sur les éléments non recyclables665
Autres éléments recyclables au compte de résultat :
Ecarts de conversion(65 128)
Couverture des flux de trésorerie9 551
Impôt sur les éléments recyclables1 208
Autres éléments du résultat global (après impôt)(56 394)
Part attribuable aux intérêts minoritaires
Part attribuable au Groupe
État de la situation financière consolidée
État des flux de trésorerie consolidés
30 Juin 2024 |
114 556 |
(5 777) |
3 456 |
172 476 |
1 773 |
(2 147) |
1 473 |
6 895 |
292 704 |
(116 112) |
176 592 |
(193 505) |
(12 051) |
7 640 1 719 (3 758) (199 955) |
(97 060) 370 880 (177 816) (26 566) (9 293) 12 133 72 277 |
6 628 |
55 542 |
439 232 |
494 774 |
(en milliers d'euros) Notes30 Juin 2023
Quote-part dans les résultats des sociétés mises en équivalence(4 706) Dividendes reçus des sociétés mises en équivalence2 465
Charges et produits sans incidence sur la trésorerie ou non liés à l'activité :
- Ajustements pour dotations aux amortissements et provisions154 010
- impôts différés(27 316)
- plus ou moins values de cession(2 559)
- gains et pertes latents liés aux variations de juste valeur1 976
- autres5 578
Capacité d'autofinancement238 766
Variation du besoin en fonds de roulement(24 086)
Flux nets de trésorerie générés par les activités opérationnelles (1) 18.1214 680
Flux de trésorerie liés aux opérations d'investissement
Décaissements liés à des acquisitions d'immobilisations :
- immobilisations corporelles et incorporelles(147 159)
- immobilisations financières (9 480)
Encaissements liés à des cessions d'immobilisations :
- immobilisations corporelles et incorporelles3 329
- immobilisations financières 0
Incidence des variations de périmètre(346)
Flux nets de trésorerie liés aux opérations d'investissement 18.2(153 656)
Flux de trésorerie liés aux opérations de financement
Dividendes versés (86 250) Emissions d’emprunts 16182 725 Remboursements d’emprunts 16(158 931)
Remboursements des dettes locatives 16(24 987) Acquisitions d'actions propres(7 274) Cessions d'actions propres9 943
Flux nets de trésorerie liés aux opérations de financement(84 773)
Incidence des variations de cours des devises(11 622)
Variation de la trésorerie(35 372)
Trésorerie et équivalents de trésorerie nets à l'ouverture 13471 347 Trésorerie et équivalents de trésorerie nets à la clôture 13435 977
(1) :
- Dont flux de trésorerie provenant des impôts sur le résultat : (33) millions d’euros au 30 juin 2024 et (23,8) millions d’euros au 30 juin 2023.
- Dont flux de trésorerie provenant des intérêts décaissés et encaissés : (30,3) millions d’euros au 30 juin 2024 dont (5,5) millions d'euros au titre des frais financiers sur contrats IFRS16 et (22,5) millions d’euros au 30 juin 2023 dont (4,9) millions d'euros au titre des frais financiers sur contrats IFRS16.
État de variation des capitaux propres consolidés
Capitaux propres part du Groupe |
2 588 265 |
94 048 |
(51 227) |
42 821 |
(73 233) |
2 611 |
( 306) |
20 251 |
777 |
2 581 186 |
2 732 713 |
103 539 |
(27 333) |
76 206 |
(88 976) 3 731 (1 175) 43 109 552 |
2 766 159 |
Total capitaux propres |
2 862 794 |
109 322 |
(56 394) |
52 928 |
(88 266) |
2 611 |
( 225) |
22 705 |
741 |
2 853 288 |
3 017 870 |
114 556 |
(31 274) |
83 282 |
(97 326) 3 731 ( 824) 48 762 554 |
3 056 049 |
179 600 | 11 207 | (47 097) | 3 003 393 | (558 838) |
94 048 ( 6 805) | (44 422) | |||
87 243 | (44 422) | |||
( 73 233) | ||||
5 443 | ( 2 832) ( 306) 20 251 777 | |||
179 600 | 11 207 | (41 654) | 3 035 293 | (603 260) |
179 600 | 11 207 | (41 891) | 3 230 128 | (646 331) |
103 539 5 579 | (32 912) | |||
109 118 | (32 912) | |||
(88 976) | ||||
8 431 | (4 700) (1 175) 43 109 552 | |||
179 600 | 11 207 | (33 460) | 3 288 056 | (679 243) |
Auto - Réserves Réserves
(en milliers d'euros) Capital Primes
contrôle consolidées de conversion
Variation nette des actions propres
Variations de périmètre et acquisitions complémentaires 81
Réserves hyperinflation2 454
Variation nette des actions propres
Variations de périmètre et acquisitions complémentaires 351
Réserves hyperinflation5 653
Autres variations 2
289 889
Les réserves de conversion Groupe se ventilent comme suit par devises au 30 juin 2024 et 2023 :
(en milliers d'euros) | 30 Juin 2024 | 30 Juin 2023 |
Dollar américain | 71 528 | 61 318 |
Franc suisse | 266 420 | 256 496 |
Livre turque | (456 920) | (422 996) |
Livre égyptienne | (133 836) | (117 128) |
Tengué kazakh | (121 722) | (117 531) |
Ouguiya mauritanien | (12 151) | (4 486) |
Réal brésilien | (82 632) | (49 251) |
Roupie indienne | (209 930) | (209 682) |
TOTAL | (679 243) | (603 260) |
ANNEXE AUX COMPTES CONSOLIDES AU 30 JUIN 2024
Principes comptables généraux et périmètre de consolidation
Note 1 Principes comptables généraux
Note 2 Principes comptables relatifs au périmètre de consolidation
Note 3 Faits marquants
Compte de résultat consolidé
Note 4 | Chiffre d’affaires | |
Note 5 | Charges de personnel | |
Note 6 | Autres produits, charges et dotations ordinaires | |
Note 7 | Produits, charges et dotations non-ordinaires | |
Note 8 | Résultat financier | |
Note 9 | Impôts sur les résultats |
Etat de la situation financière consolidée
Note 10 | Immobilisations corporelles et incorporelles |
Note 11 | Créances et autres actifs non-courants |
Note 12 | Actifs circulants |
Note 13 | Equivalents de trésorerie et trésorerie nette |
Note 14 | Capital social |
Note 15 | Provisions |
Note 16 | Endettement net et instruments financiers |
Note 17 | Fournisseurs et autres dettes |
Note 18 | Flux de trésorerie |
Informations sectorielles
Autres informations
Note 19 Transactions avec les entreprises liées
Note 20 Événements postérieurs à la clôture
Note 21 Principales sociétés consolidées au 30 juin 2024
Conformément au règlement européen n° 1606 / 2002 du Parlement européen du 19 juillet 2002 sur l’application des normes comptables internationales, les états financiers consolidés de Vicat sont établis, depuis le 1er janvier 2005 conformément au référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union Européenne. Les normes retenues comme principes comptables de référence sont celles applicables à la date du 30 juin 2024. Les normes et interprétations publiées par l’IASB, mais non encore entrées en vigueur au 30 juin 2024 n’ont pas été appliquées par anticipation dans les comptes consolidés du Groupe à la clôture.
Les comptes consolidés du 30 juin ont été préparés conformément à IAS 34 "Information financière intermédiaire". S’agissant de comptes résumés, ils n’incluent pas toute l’information requise par le référentiel IFRS pour l’établissement des états financiers consolidés et doivent donc être lus en relation avec ceux établis conformément au référentiel IFRS au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2023.
Les comptes consolidés du 30 juin 2024 présentent des informations comparatives pour l’exercice antérieur, établies selon le même référentiel IFRS à l’exception des évolutions normatives mentionnées ci-après, qui n’avaient pas été appliquées par anticipation par le Groupe et qui sont d’application obligatoire au 1er janvier 2024.
Nouvelles normes applicables à compter du 1er janvier 2024
Plusieurs nouveaux textes sont d’application obligatoire à compter du 1er janvier 2024 parmi lesquels :
• Amendement IAS 1 - Présentation des états financiers : Classement des passifs en tant que passifs courants ou non courants ;
• Amendements IAS 7 et IFRS 7 : Accord de financement de fournisseurs ;
• Amendement IFRS16 : Passif de location relatif à une cession-bail.
Ces nouveaux textes n’ont pas eu d’effet significatif sur les comptes consolidés au 30 juin 2024.
La publication de la loi du 22 avril 2024 en France impose désormais des nouvelles règles légales sur l'acquisition de droits à congés payés pendant un arrêt maladie et sur la prise de ces congés. Ce texte, qui prévoit que les salariés en arrêt de travail continuent d'acquérir des congés payés, quelle que soit l'origine de la maladie ou de l'accident, fait suite aux arrêts de la Cour de cassation du 13 septembre 2023.
Les nouvelles dispositions concernent principalement i) l’acquisition de droits à congés payés pendant un arrêt maladie, ii) la suppression de la limite d'un an pour acquérir des droits à congés en cas d'accident du travail, iii) la fixation d'une période de report pour les congés non pris du fait d'un arrêt de travail, et iv) l’obligation d'information de l'employeur en cas de report. Notre analyse ne montre pas d’impact significatif pour les comptes du Groupe au 30 juin 2024.
Enfin, concernant l’imposition minimale mondiale des groupes d'entreprises multinationales et des groupes nationaux (Pilier II) introduite dans la législation française par la loi de finances pour 2024, le Groupe continue à bénéficier au 30 juin 2024 de l’exemption temporaire introduite par l’amendement IAS 12 – Réforme fiscale internationale, liée à la comptabilisation des impôts différés au titre de Pilier II.
Le Groupe se prévaut des régimes de protection prévus par la loi qui permettent, à l’aide de tests effectués notamment à partir des données de la déclaration pays par pays, de réputer que l'impôt complémentaire est égal à 0. Ainsi, au vu des premiers calculs effectués sur l’exercice 2024, le Groupe ne devrait pas avoir à acquitter d’impôt complémentaire au titre de l’exercice 2024.
Ces comptes ont été arrêtés et approuvés par le Conseil d'Administration le 23 juillet 2024.
1.2 Base de préparation des états financiers
Les états financiers sont présentés en milliers d’euros.
L’état du résultat global consolidé est présenté par nature en deux tableaux distincts : le compte de résultat et les autres éléments du résultat global.
Les postes de l’état de la situation financière consolidée sont présentés selon la classification actifs courants / actifs non courants et passifs courants / passifs non courants, en fonction de leur exigibilité (correspondant d’une manière générale aux échéances inférieures ou supérieures à un an).
L’état des flux de trésorerie est présenté selon la méthode indirecte.
Les états financiers ont été établis selon la convention du coût historique, à l’exception des actifs et passifs suivants qui sont enregistrés à la juste valeur : les instruments financiers dérivés, les actifs détenus à des fins de transaction, les actifs disponibles à la vente, la part des actifs et passifs faisant l’objet d’une opération de couverture et les actifs et passifs non monétaires concernés par IAS 29 - "Information financière dans les économies hyperinflationnistes".
Les principes et méthodes comptables exposés ci-après ont été appliqués de manière permanente à l’ensemble des périodes présentées dans les états financiers consolidés.
L’établissement des comptes consolidés selon les normes IFRS implique qu’un certain nombre d’estimations et d’hypothèses ayant une incidence directe sur les états financiers soient faites par la direction du Groupe. Ces estimations reposent sur la continuité de l’exploitation et sont établies en fonction des éléments disponibles à la date de leur réalisation. Elles concernent principalement les hypothèses retenues pour :
• l’évaluation des provisions (note 15),
• l’évaluation des options de vente consenties à des tiers sur actions de filiales consolidées (note 16),
• la valorisation des instruments financiers à la juste valeur et l’exposition au risque de crédit (note 16),
• l’évaluation des impôts différés actifs, et en particulier de la probabilité de disposer de bénéfices imposables futurs suffisants pour les imputer (note 9),
• les estimations des actifs et passifs d’une activité dans le cadre des regroupements d’entreprise (note
10.1),
• les évaluations retenues pour la réalisation des tests de perte de valeur (notes 10.1),
• la définition du traitement comptable à appliquer en l’absence de norme (note 12.1 relatives aux quotas d’émission),
• la définition de certains contrats de location, la détermination de leur durée (période exécutoire), en particulier la qualification des périodes de renouvellement comme étant raisonnablement certaines ou pas, ainsi que la détermination des taux d’actualisation y afférents (note 10.4).
Les estimations et hypothèses sont revues régulièrement, dès que les circonstances le justifient, à minima à chaque clôture, et les éléments concernés des états financiers sont actualisés en conséquence.
Incidences des risques climatiques sur les états financiers
Les risques climatiques supportés par le Groupe sont principalement des risques de transition. En effet, du fait de l’intensité énergétique de son activité, le Groupe est émetteur de gaz à effet de serre. A cet égard, le Groupe s’engage au quotidien dans une transition écologique et environnementale avec pour objectif une réduction progressive de ses émissions de CO2 des scopes 1, 2 et 3, avec l’ambition d’atteindre la neutralité carbone sur l’ensemble de sa chaine de valeur à horizon 2050. Cet engagement de transition se reflète intégralement dans la planification stratégique du Groupe afin de faire évoluer ses moyens de production (outils et process) et d’orienter ses positionnements de marché (avec le développement de nouveaux produits ou services innovants).
Vicat peut également être exposé sur certains de ses sites de production aux risques physiques liés au changement climatique qui pourraient se manifester par la survenance d’évènements météorologiques extrêmes. Ce type d’évènement (dont la fréquence peut varier) pourrait d’une part porter atteinte à l’intégrité des sites et d’autre part perturber les opérations des filiales concernées.
Les risques de transition (qu’elle soit initiée par le Groupe ou imposée pour certaines de ses filiales par le cadre règlementaire) ou les risques physiques correspondants peuvent avoir des incidences sur les états financiers du Groupe. Ces risques sont identifiés et évalués à chaque clôture afin de retranscrire de la manière la plus fidèle possible leurs impacts dans les états financiers :
• Les émissions de Gaz à effet de serre :
Depuis le 1er janvier 2005, les grands établissements industriels européens sont autorisés à acheter et à vendre des quotas d’émissions de gaz à effet de serre. Ce système, reposant sur la Directive ETS (Emissions Trading Scheme), permet aux entreprises dépassant leurs plafonds d’émissions d’acheter des quotas et contribue à atteindre les objectifs de l’UE dans le cadre du protocole de Kyoto. La législation qui régit ces émissions de CO2 réduit progressivement les quotas alloués gratuitement tout en élargissant le périmètre des installations industrielles qui y sont soumises. Au 30 juin 2024, le Groupe dispose d’un solde de quotas de 4 346 milliers de tonnes, non valorisés dans le bilan (pour une valeur de marché de 293 millions d’euros) qu’il entend conserver pour faire face à ses besoins de restitutions des années à venir. Des règlementations sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre sont en développement dans plusieurs autres pays, avec des systèmes parfois équivalents au système ETS, comme en Californie aux Etats-Unis. Le Groupe appelle de ses vœux la mise en place de règlementations applicables à l’ensemble des acteurs, sur les différents marchés où il opère, pour favoriser une action énergique de réduction des émissions tout en permettant la facturation des coûts correspondants aux clients. Toutefois, la diminution des allocations gratuites de quotas, la hausse des prix de ces derniers, ou bien l’impossibilité de répercuter ces coûts dans les prix de vente, pourraient à terme avoir un impact sur les états financiers du Groupe (si le recours à l’achat de quotas payants ne pouvait pas être répercuté dans le prix de vente).
• L’évaluation des immobilisations :
La transition climatique entreprise par le Groupe sur l’ensemble de sa chaine de valeur s’accompagne d’investissements ciblés d’ici à 2050.
Ces nouveaux investissements ainsi que l’émergence de nouvelles technologies et l’obsolescence de certaines autres pourraient avoir une incidence sur l’estimation de la durée d’utilité ou la valeur résiduelle d’un actif qui se traduirait dans les comptes par une dépréciation ou une mise à jour des plans d’amortissement. A ce jour, le Groupe n’a constaté aucune rupture technologique ou réglementaire ayant un effet significatif sur la valeur résiduelle ou la durée d’utilité des immobilisations. Les risques physiques liés aux aléas climatiques pourraient se traduire principalement par des dommages sur nos installations et par des coûts de remise en état.
• L’évaluation des stocks :
La transition climatique pourrait engendrer l’obsolescence de certains stocks ou générer de nouveaux coûts de production. Si la valeur nette de réalisation devenait inférieure à la valeur comptable des stocks, le Groupe pourrait être amené à constater une dépréciation. La rotation rapide des principaux éléments constituant les stocks du Groupe nous permet d’exclure le risque d’obsolescence de ces derniers sans pour autant exclure d’éventuelles dépréciations ou pertes liées aux risques physiques imputables à des aléas climatiques.
• L’évaluation des provisions :
Les provisions présentées dans les états financiers consolidés répondent aux obligations et législations actuelles des différentes géographies où opère le Groupe y compris celles relatives aux enjeux climatiques. Ces évaluations sont revues périodiquement afin de prendre en compte toutes les nouvelles obligations liées aux enjeux climatiques.
• Les tests de dépréciation des Goodwills :
Le Groupe s’assure que les hypothèses retenues pour ces tests tiennent bien compte de toutes les obligations réglementaires connues liées au climat et des conséquences qu’elles peuvent entrainer sur les flux de trésorerie futurs dans le respect de la méthodologie imposée par la norme IAS 36 (chiffre d’affaires, coûts, investissements, etc…).
Les flux financiers sont mis à jour avec les impacts connus des technologies de décarbonation qui seront mises en place, les impacts envisagés sur l’évolution des prix de vente et la consommation des quotas de CO2 stockés depuis plusieurs années dans les pays du Groupe soumis à réglementation carbone (France, Suisse, Italie,
Californie). Au-delà de 2030, il est pour le moment plus difficile pour le Groupe d’estimer les technologies qui seront mises en place pour décarboner ses activités, les changements réglementaires envisagés sur ses différents marchés, et les impacts sur ses clients. Les hypothèses des flux de trésorerie sont donc estimées au mieux des connaissances à aujourd’hui de ces éléments, l’hypothèse principale étant que le marché acceptera à terme un complément de prix carbone des matériaux de construction à base de ciment dans les pays soumis à règlementation climatique destiné à compenser les éventuels coûts additionnels.
NOTE 2 - PRINCIPES COMPTABLES RELATIFS AU PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION
2.1 Principes de consolidation
Lors d’une acquisition, les actifs et passifs de la société acquise sont évalués à leur juste valeur à la date de l’acquisition.
Les résultats des sociétés acquises ou cédées en cours d’exercice sont retenus dans le compte de résultat consolidé pour la période postérieure ou antérieure, selon le cas, à la date d’acquisition ou de cession.
La consolidation est réalisée à partir des comptes semestriels des sociétés arrêtés au 30 juin et retraités, s’il y a lieu, en harmonisation avec les principes comptables du Groupe. Les soldes et toutes les transactions internes sont éliminés dans le cadre de la préparation des états financiers consolidés.
Filiales
Les sociétés dans lesquelles le groupe Vicat a le pouvoir de contrôle, seul, directement ou indirectement, sont consolidées par intégration globale.
Le contrôle existe lorsque le Groupe :
• détient le pouvoir sur une entité,
• est exposé ou a droit à des rendements variables en raison de ses liens avec l’entité,
• et a la capacité d’exercer son pouvoir sur l’entité de manière à influer sur le montant des rendements qu’il obtient.
Par ailleurs, le Groupe apprécie le contrôle exercé sur une entité chaque fois que des faits et circonstances indiquent qu’un élément d’appréciation du contrôle est modifié.
Coentreprises et Entreprises associées
Les coentreprises, dont le contrôle est partagé et qui peuvent faire l’objet d’une exploitation en commun par un nombre limité d’actionnaires et les entreprises associées, participations sur lesquelles Vicat exerce une influence notable, sont comptabilisées selon la méthode de la mise en équivalence. La quote-part de résultat des sociétés mises en équivalence est présentée sur deux lignes distinctes du compte de résultat.
Le résultat des sociétés mises en équivalence dont l’activité principale est le prolongement de l’activité opérationnelle du Groupe est présenté dans le résultat opérationnel sur la ligne "Autres produits et charges ordinaires" et pour les autres mises en équivalence, leur résultat est regroupé sur la ligne "quote-part dans les résultats des sociétés mises en équivalence" dans le résultat avant impôts.
Les goodwills dégagés lors de l’acquisition de ces participations sont présentés sur la ligne "participations dans des entreprises associées".
Lorsque le contrôle conjoint est avéré et que la forme légale du véhicule juridique établit une transparence entre le patrimoine des coparticipants et celui du partenariat, la coentreprise est qualifiée d’activité conjointe. Ce type de partenariat est alors comptabilisé dans les comptes du Groupe ligne à ligne à hauteur de sa quotepart effective.
La liste des principales sociétés consolidées au 30 juin 2024 figure dans la note 21.
2.2 Regroupement d’entreprises
A compter du 1er janvier 2010, les regroupements d’entreprises sont comptabilisés en application des normes IFRS 3 révisée "Regroupements d’entreprises" et IAS 27 révisée "Etats financiers consolidés et individuels". Ces normes étant d’application prospective, elles sont sans incidence sur les regroupements d’entreprises réalisés avant le 1er janvier 2010.
Regroupements d’entreprises réalisés avant le 1er janvier 2010
Ils sont comptabilisés selon la méthode de l’acquisition. Les goodwills (cf. note 10.1) issus des regroupements d’entreprises effectués à compter du 1er janvier 2004 sont évalués dans la devise de l’entreprise acquise. En application de l’option offerte par IFRS 1, les regroupements d’entreprises réalisés avant la date de transition du 1er janvier 2004 n’ont pas été retraités et les goodwills y afférents ont été maintenus pour leur valeur nette figurant au bilan établi selon les principes français au 31 décembre 2003.
En cas d’excédent de la quote-part d’intérêts dans la juste valeur des actifs, passifs et passifs éventuels acquis par rapport au coût ("goodwill négatif"), la totalité de cet excédent résiduel est constatée dans le résultat de l’exercice d’acquisition, sauf en cas d’acquisition d’intérêts minoritaires d’une entreprise déjà intégrée globalement, pour lesquels cet excédent est constaté dans les capitaux propres.
Les valeurs des actifs et passifs acquis dans le cadre d’un regroupement d’entreprises doivent être déterminées de manière définitive dans un délai de 12 mois à compter de la date d’acquisition. Ces valeurs peuvent donc faire l’objet d’ajustements lors des clôtures de comptes intervenant durant ce délai.
Les intérêts minoritaires sont évalués sur la base de leur quote-part dans la juste valeur des actifs nets acquis.
Lorsque le regroupement s’effectue par achats successifs, chaque transaction significative est traitée séparément et donne lieu à une évaluation des actifs et passifs acquis et à la détermination d’un goodwill.
Regroupements d’entreprises réalisés à compter du 1er janvier 2010
La norme IFRS 3 révisée "Regroupements d’entreprises", d’application obligatoire pour les regroupements réalisés à compter du 1er janvier 2010, a introduit principalement les modifications suivantes par rapport à la précédente norme IFRS 3 (avant révision) :
• la détermination du goodwill en une seule fois, lors de la prise de contrôle. Le Groupe a alors le choix, pour chaque regroupement d’entreprise, lors de la prise de contrôle, d’évaluer les intérêts minoritaires : o soit à leur quote-part dans l’actif net identifiable de l’entreprise acquise (option du goodwill
"partiel"), o soit à leur juste valeur (option du goodwill "complet").
L’évaluation à la juste valeur des intérêts minoritaires a pour effet d’augmenter le goodwill à hauteur de la part attribuable à ces intérêts minoritaires, se traduisant par la constatation d’un goodwill dit "complet" :
• la comptabilisation de tout ajustement du prix d’acquisition à la juste valeur dès la date d’acquisition, tout ajustement ultérieur survenant au-delà du délai d’affectation de 12 mois à compter de la date d’acquisition étant comptabilisé en résultat ;
• la constatation des coûts liés au regroupement d’entreprise en charges de la période au cours de laquelle ils sont encourus ;
• dans le cas des regroupements réalisés par étapes, lors de la prise de contrôle, la réévaluation de la participation antérieurement détenue dans l’entreprise acquise à la juste valeur à la date d’acquisition et la comptabilisation de l’éventuel profit ou perte qui en découle en résultat.
2.3 Monnaies étrangères
Transactions en monnaies étrangères
Les transactions en monnaies étrangères sont converties dans la monnaie fonctionnelle au cours de change en vigueur à la date d’opération. A la clôture, les actifs et passifs monétaires libellés en devises étrangères sont convertis dans la monnaie fonctionnelle au cours de change de clôture de l’exercice et les différences de change qui en résultent sont comptabilisées au compte de résultat.
Conversion des états financiers des sociétés étrangères
Les actifs et passifs des sociétés du Groupe libellés en devises étrangères, et ne faisant pas l’objet de couverture, sont convertis en euros, en appliquant le cours de change en vigueur à la date de clôture. Les produits et charges du compte de résultat, hors pays dont les économies sont qualifiées d’hyperinflationnistes, et les flux du tableau des flux de trésorerie sont convertis en euro en appliquant le cours moyen de l'exercice. Les écarts de conversion en résultant sont inscrits directement en capitaux propres.
En cas de cession ultérieure, le montant cumulé des écarts de change afférents à l’investissement net cédé libellé en devise étrangère est constaté en résultat. En application de l’option offerte par IFRS 1, les écarts de conversion accumulés avant la date de transition ont été reclassés en report à nouveau à cette date. Ils ne donneront pas lieu à comptabilisation en résultat en cas de cession ultérieure de ces investissements libellés en devise étrangère.
Les cours utilisés pour la conversion des monnaies étrangères sont les suivants :
NOTE 3 - FAITS MARQUANTS
Environnement macroéconomique et activité
Les volumes ciment du Groupe ont légèrement progressé sur la période, bénéficiant d’une forte croissance des Etats-Unis et d’une bonne dynamique des pays émergents, notamment en zones Asie et Méditerranée, et ce malgré la faiblesse des marchés résidentiels en Europe. L’environnement prix est resté résilient dans la plupart des marchés du Groupe. L’amélioration de la dynamique prix / coût au premier semestre, en particulier grâce à la baisse des prix de l’énergie, a été un des principaux moteurs de croissance de la profitabilité du Groupe.
Au premier semestre, l’activité en France reste impactée par la faiblesse du marché résidentiel et le ralentissement général de l’économie. L’activité ciment est marquée par une baisse des volumes et un environnement prix favorable à la suite de hausses de prix passées en début d’année. La baisse des prix de l’électricité n’a que très partiellement compensée la faiblesse des volumes sur le semestre.
En Europe, l’activité progresse légèrement au premier semestre 2024, notamment grâce à l’appréciation du franc suisse face à l’euro et à la bonne performance de l’activité préfabrication (Vigier Rail) en Suisse. L’activité ciment en Suisse reste impactée par la faiblesse du marché résidentiel alors que des augmentations de prix ont été passées au premier trimestre. En Italie, l’activité est résiliente dans un contexte de légère érosion des volumes et de hausse des prix de vente moyens.
L’activité dans la zone Amériques progresse significativement au premier trimestre 2024 grâce à la croissance des volumes aux Etats-Unis dans un environnement de prix favorable, malgré le repli de l’activité au Brésil. Aux Etats-Unis, l’activité Ciment reste soutenue au premier semestre, notamment grâce à la forte progression des volumes à Ragland et à un effet de base favorable sur les volumes en Californie. Les prix de vente sont restés bien orientés dans les deux régions. Au Brésil, l’activité Ciment enregistre une baisse des volumes et une légère érosion des prix au premier semestre, du fait d’une intensification de la concurrence.
L’activité du Groupe en Asie progresse, la rentabilité opérationnelle se redresse fortement grâce à de solides performances en Inde. Dans ce pays, l’activité progresse au premier semestre avec des volumes en hausse sensible, bénéficiant d’une demande dynamique et d’un effet de base positif. Dans un environnement concurrentiel actif, en particulier dans les Etats du Sud, les prix de ventes sont en baisse sur la période. L’activité au Kazakhstan progresse au premier semestre malgré le ralentissement de la croissance du marché domestique, avec des volumes en progression, grâce à une base de comparaison favorable, et malgré des prix en baisse dû à un contexte concurrentiel plus tendu.
L’activité du Groupe en Méditerranée progresse avec une croissance plus modérée des volumes en Turquie et grâce à des opportunités d’exportation au départ d’Egypte. La contribution de la zone au chiffre d’affaires consolidé est toujours impactée par la forte dépréciation des devises turque et égyptienne face à l’euro sur la période. L’activité en Turquie reste marquée par un contexte d’hyperinflation persistant.
L’activité du Groupe au premier semestre en Afrique a souffert des interruptions de production d’électricité au Mali au premier trimestre et d’une légère contraction de l’activité Granulats au Sénégal. L’activité Ciment au Sénégal a été résiliente, avec des volumes et des prix en légère baisse au premier semestre.
Volatilité des cours de change et impacts sur le compte de résultat
Le compte de résultat du premier semestre 2024 a été impacté par la forte dépréciation par rapport à l’euro de la livre turque, de la livre égyptienne et dans une moindre mesure par la roupie indienne. Ces effets ont été partiellement compensés par la dépréciation de l’euro vis-à-vis du franc suisse et du dollar américain. Il en résulte sur la période un effet de change négatif de (59) millions d’euros sur le chiffre d’affaires consolidé et de
(8) millions d’euros sur l’EBITDA.
Les capitaux propres consolidés enregistrent, quant à eux, des écarts de conversion négatifs sur le premier semestre 2024 pour un montant global de (37) millions d’euros.
COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Définition des indicateurs de gestion
EBITDA
L’EBITDA (Earning Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization / Résultat avant Intérêts, Impôts, Amortissements et Provisions) se calcule en sommant le chiffre d’affaires, les achats consommés, les charges de personnel, les impôts et taxes d’exploitation et les autre charges et produits ordinaires.
EBIT courant
L’EBIT courant (Earning Before Interest and Tax / Résultat avant intérêts et Impôts) se calcule en sommant l’EBITDA et les dotations nettes aux amortissements, provisions et dépréciations ordinaires.
NOTE 4 - CHIFFRE D’AFFAIRES
Méthode comptable
Chiffre d’affaires
Conformément à IFRS 15, le chiffre d’affaires est comptabilisé lors du transfert du contrôle du bien ou du service au client, correspondant le plus souvent, compte tenu de la nature des activités du Groupe, à la date de livraison physique. Il est constaté pour un montant qui reflète le paiement que l’entité s’attend à recevoir en contrepartie de ce bien ou service, net des remises et ristournes commerciales et après déduction des droits d’accises collectés par le Groupe dans le cadre de son activité. Il comprend les coûts de transport et de manutention facturés aux clients. Les ventes du Groupe sont majoritairement constituées de biens et services ne formant qu’une seule obligation de prestation dans la mesure où la promesse de fournir le service ou le bien ne peut pas être identifiée séparément, le groupe Vicat proposant à ses clients des services intégrés à la fourniture du produit.
Saisonnalité
La demande dans les activités du Ciment, du Béton prêt à l’emploi et des Granulats est saisonnière et tend à diminuer en hiver dans les pays tempérés et pendant la saison des pluies dans les pays tropicaux. Le Groupe enregistre par conséquent généralement un chiffre d’affaires plus bas aux premier et quatrième trimestres, pendant la saison hivernale sur les principaux marchés d’Europe occidentale et d’Amérique du Nord. Aux deuxième et troisième trimestres, en revanche, le chiffre d’affaires est plus élevé, du fait de la saison estivale propice aux constructions.
30 Juin 2024 |
1 783 884 153 406 |
1 937 290 |
(en milliers d’euros)30 Juin 2023
Ventes de biens1 770 531 Ventes de services141 763
Chiffre d'affaires 1 912 294
Evolution du chiffre d'affaires à périmètre et taux de change constants
(en milliers d'euros) | 30 Juin 2024 | Variations de périmètre | Variations de change | 30 Juin 2024 Périmètre et change constants |
Chiffre d'affaires | 1 937 290 | (7 263) | (58 956) | 2 003 509 |
30 Juin 2023
1 912 294
NOTE 5 - CHARGES DE PERSONNEL
L’Assemblée Générale et le Conseil d’Administration du 9 avril 2021 ont décidé la mise en place d’un plan d’attribution gratuites d’actions de 271 497 actions qui seront livrées par tranches annuelles, sur une durée variable selon les bénéficiaires pouvant aller jusqu’en 2037. Au titre du premier semestre 2024, le montant enregistré en charges de personnel au titre de ce plan s’élève à 783 milliers d’euros.
Date de l'assemblée | 9 avril 2021 |
Date du conseil d'administration | 9 avril 2021 |
Nombre total d'actions attribuées 271 497
Nombre d'actions définitivement attribuées au 30 Juin 2024 94 628
Nombre cumulé d'actions caduques ou annulées 0
Actions attribuées gratuitement restantes au 30 Juin 2024 176 869
NOTE 6 - AUTRES PRODUITS, CHARGES ET DOTATIONS ORDINAIRES
Méthode comptable
Il s’agit de charges et produits qui émanent de l’activité opérationnelle du Groupe, mais qui ne sont pas engagés dans le cadre du processus direct de production ou de l’activité commerciale. Ces charges et produits concernent notamment les indemnités d’assurances, les redevances de brevets, les ventes d’excédents de CO2, la quote-part des résultats des sociétés mise en équivalence opérationnelles c’est-à-dire en lien avec les activités du Groupe, les revenus locatifs et immeubles de placement, et certaines charges liées à des sinistres ou litiges ainsi que certaines subventions d’exploitation.
30 Juin 2024 |
(128 999) (27 414) (8 973) |
(165 387) |
1 577 3 948 1 755 14 960 |
22 240 |
(en milliers d'euros)30 Juin 2023
Dotations nettes aux amortissements des immobilisations(118 590)
Dotations nettes aux amortissements des droits d'utilisation relatifs aux contrats de location(25 112)
Dotations nettes aux provisions(4 525)
Dotations nettes aux amortissements, provisions et dépréciations ordinaires(148 227)
Résultat sur cessions d'actifs 2 559
Produits des immeubles de placement et de locations d'actifs3 404
Subventions d'exploitation1 945
Autres (1)5 018
12 926
(1) Au 30 juin 2024, les autres produits ordinaires incluent la quote-part de résultat des sociétés mises en équivalence opérationnelles pour un montant de 5,6 millions d'euros
NOTE 7 - PRODUITS, CHARGES ET DOTATIONS NON-ORDINAIRES
Méthode comptable
Il s’agit de charges et produits qui émanent d’évènements non récurrents dans la performance du Groupe. On retrouve par exemple parmi ces produits ou charges les plus ou moins-values de cession d’actif significatives et inhabituelles, les dépréciations ainsi que certaines charges de restructuration.
(en milliers d'euros) 30 Juin 2024 30 Juin 2023
Produits et charges non ordinaires 7 496 (4 842)
Dotations nettes aux amortissements, provisions et dépréciations non ordinaires (9 987) (352)
Total (2 491) (5 194)
NOTE 8 - RÉSULTAT FINANCIER
30 Juin 2024 |
27 381 |
(50 400) (5 461) (1 479) (29 959) |
405 9 473 532 92 12 987 |
23 489 |
(14 067) (526) (6 141) (1 297) (6 517) (4 136) |
(32 683) |
(39 153) |
(en milliers d’euros)30 Juin 2023
Produits d'intérêts sur opérations de financement et de trésorerie21 861
Charges d'intérêts sur opérations de financement et de trésorerie(39 528)
Charges d'intérêts sur obligations locatives(4 880)
Variation de juste valeur des instruments financiers dérivés(1 976)
Coût de l'endettement financier net(24 523)
Dividendes299
Gains de change16 691
Variation de juste valeur des actifs et passifs financiers
Reprises financières de provisions 45
Autres produits (1)3 881
Autres produits financiers20 916
Pertes de change(23 399)
Variation de juste valeur des actifs et passifs financiers
Dotations financières aux provisions (7 291)
Charge d'actualisation(2 030)
Perte sur la situation monétaire nette (IAS 29)(3 066)
Autres charges (2 269)
Autres charges financières(38 055) Résultat financier (41 662)
(1) Au 30 juin 2024, les autres produits financiers incluent principalement la capitalisation des intérêts financiers pour un montant de 6,9 millions d'euros (2,8 millions d'euros au 30 juin 2023).
NOTE 9 - IMPÔTS SUR LES RÉSULTATS
Méthode comptable
Les impôts différés sont calculés avec les taux d’impôts, dont l’application est attendue sur l’exercice au cours duquel l’actif sera réalisé ou le passif réglé, et qui ont été adoptés ou quasi-adoptés à la date de clôture.
Les impôts différés sont déterminés sur la base d’une analyse bilantielle, pour les différences temporelles identifiées dans les filiales du Groupe entre les valeurs dans l’état de la situation financière consolidé et les valeurs fiscales des éléments d'actif et de passif.
Des impôts différés sont constatés pour toutes les différences temporelles, y compris sur le retraitement des contrats de location, sauf si la différence temporelle est générée par un goodwill. Les impôts différés actif et passif sont compensés au niveau de chaque entité fiscale.
Conformément au nouvel amendement relatif aux impôts différés actifs et passifs issus d’une transaction unique, par exemple les contrats de location, une analyse des impacts a été menée sur les droits d’utilisation générant des impôts différés passifs et les dettes de loyers générant des impôts différés actifs.
Lorsque le solde correspond à une créance, un impôt différé actif est constaté s’il est probable que la société disposera de bénéfices imposables futurs sur lesquels elle pourra imputer les actifs d’impôts considérés. Une incertitude concernant le traitement comptable des risques liés aux impôts sur le résultat et à la non-acceptation par les autorités fiscales du traitement fiscal retenu est comptabilisée en actif / passif d’impôts sur le résultat en fonction du caractère probable de réalisation qui ne tient pas compte de la probabilité de non-détection par l’administration fiscale. Chaque incertitude, analysée individuellement, est évaluée, soit en utilisant le montant le plus probable, soit par la moyenne pondérée des différents scénarii possibles.
Composante de la charge d'impôt
(en milliers d'euros) | 30 Juin 2024 | 30 Juin 2023 |
Impôts exigibles | (29 999) | (42 087) |
Impôts différés | (1 773) | 27 316 |
Total | (31 772) | (14 771) |
La charge d’impôt augmente de 17,0 millions d’euros par rapport à 2023. Suite à la fusion au Brésil entre l’une des holdings brésiliennes du Groupe et Ciplan en 2023, un produit d’impôt différé avait été repris au compte de résultat pour un montant de 25 millions d'euros.
Impôts différés actifs non comptabilisés
Les actifs d’impôts différés non comptabilisés au 30 juin 2024, s’élèvent à 5,1 millions d’euros (19,6 millions d’euros au 31 décembres 2023).
ETAT DE LA SITUATION FINANCIERE CONSOLIDEE
NOTE 10 – IMMOBILISATIONS CORPORELLES ET INCORPORELLES
10.1. Goodwill
Méthode comptable
Dépréciation des actifs non courants Conformément à IAS 36 et IFRS 3 révisée, les valeurs comptables des actifs à durée de vie indéfinie sont revues à chaque clôture annuelle et en cours d’exercice en cas d’indice de perte de valeur. Pour les actifs à durée de vie définie, les valeurs sont revues seulement si des indices de pertes de valeur montrent une dépréciation probable. Une perte de valeur doit être comptabilisée en charge au compte de résultat, dès lors que la valeur comptable de l’actif excède sa valeur recouvrable. La valeur recouvrable est le montant le plus élevé de la juste valeur diminuée des coûts de cession et de la valeur d’utilité. Cette dernière est déterminée selon la méthode de projection des flux futurs de trésorerie actualisés sur une durée de 10 ans, augmentée de la valeur terminale calculée sur la base d’une projection à l’infini du cash-flow opérationnel de la dernière année. Cette durée est en phase avec l’intensité capitalistique des activités du Groupe et la longévité des outils industriels. Les cash flows prévisionnels sont déterminés après impôt sur la base des éléments suivants, inflatés puis actualisés : • l’EBITDA issu du Plan Long Terme sur les 5 premières années, puis projeté jusqu’à l’année 10, • les investissements de maintien, • et la variation du Besoin en Fonds de Roulement. |
Hypothèses, estimations et jugements
Dépréciations des actifs non-courants
Les hypothèses qui servent au calcul des tests de dépréciation émanent des prévisions construites par les opérationnels, au plus près de leur connaissance du marché, du positionnement commercial des activités et des performances de l’outil industriel. Ces prévisions intègrent l’impact de l’évolution prévisible de la consommation cimentière en fonction des données macro-économiques et sectorielles (sources internes et externes), de la demande en matériaux de construction durables dans les pays concernés, des changements susceptibles de modifier la situation concurrentielle, des améliorations techniques apportées aux processus de fabrication, l’impact des investissements et opex liés à la stratégie climatique engagée par le Groupe, ainsi que de l’évolution attendue du coût des principaux facteurs de production contribuant au prix de revient des produits. Ces derniers ont subi, ces dernières années, une forte inflation qui a été intégrée dans les cash-flow prévisionnels utilisés dans les tests de dépréciation. Comme indiqué dans la note 1, le Groupe s’assure que les hypothèses retenues pour ces tests tiennent bien compte de toutes les obligations réglementaires connues liées au climat et de leurs conséquences sur les flux de trésorerie futurs. Ces derniers sont mis à jour avec les impacts connus des technologies de décarbonation qui seront mises en place, les impacts envisagés sur l’évolution des prix de vente et la consommation des quotas de CO2 stockés depuis plusieurs années dans les pays du Groupe soumis à réglementation carbone (France, Suisse, Italie, Californie). En fonction des zones géographiques, il peut être difficile pour le Groupe d’estimer les technologies qui seront mises en place pour décarboner ses activités, les changements réglementaires envisagés sur ses différents marchés, et les impacts sur les clients. Quand ces informations sont connues et bien évaluées, elles sont intégrées dans les flux de trésorerie futurs utilisés pour les tests de dépréciation. L’hypothèse principale est que le marché acceptera à terme un surcoût carbone des matériaux de construction à base de ciment dans les pays soumis à règlementation climatique.
Les flux de trésorerie avant frais financiers mais après impôts projetés sont actualisés au coût moyen pondéré du capital (CMPC ou WACC). L’utilisation d’un taux après impôts aboutit à la détermination de valeurs recouvrables identiques à celles obtenues en utilisant des taux avant impôts avec des flux de trésorerie non fiscalisés. Le taux d’actualisation est calculé par pays en tenant compte du coût de l'argent sans risque à longterme, du risque de marché pondéré par un facteur de volatilité sectorielle, d'une prime de taille, ainsi que d'une prime de risque pays, reflétant les risques spécifiques du marché sur lequel opère l'Unité Génératrice de Trésorerie (UGT) concernée.
Lorsqu’il n’est pas possible d’estimer la valeur d’utilité d’un actif isolé, celle-ci est appréciée au niveau de l’UGT à laquelle l’actif appartient (défini par IAS 36 comme étant le plus petit groupe identifiable d’actifs générant des entrées de trésorerie indépendantes), dans la mesure où les installations industrielles, les produits et les marchés constituent un ensemble cohérent.
L’analyse a ainsi été menée au niveau de chaque zone géographique / marché / activité, et les UGT ont été déterminées en fonction de l’existence ou non d’une intégration verticale entre les activités du Groupe exercées sur la zone concernée.
Ces tests de dépréciation sont sensibles aux hypothèses retenues pour chaque UGT, principalement en matière :
• de taux d’actualisation, tel que précédemment défini,
• de taux d’inflation, devant refléter l’évolution des prix de vente et des coûts futurs attendus,
• de taux de marge d’EBITDA normatif, • de taux d’investissement à long terme,
• de taux de croissance à l’infini.
Des tests de sensibilité à l’augmentation ou la diminution du taux d’actualisation et du taux de croissance à l’infini retenus sont réalisés à chaque clôture annuelle afin de mesurer l’incidence sur la valeur des UGT du Groupe. Par ailleurs, le taux d’actualisation intègre une prime de risque pays et une prime de risque sectoriel traduisant la cyclicité de certains facteurs opérationnels inhérents au secteur d’activité, ce qui permet d’appréhender la volatilité de certaines composantes du prix de revient, sensible notamment aux coûts énergétiques.
Les pertes de valeurs constatées sont réversibles et font l’objet d’une reprise en cas de diminution, à l’exception de celles afférentes aux goodwills, qui sont définitives.
La variation des goodwills nets s’analyse comme suit :
30 Juin 2024 |
1 185 026 |
(3 534) (9 349) |
1 172 142 |
31 Décembre
(en milliers d'euros)
2023
1 204 814
Variations de périmetre (4 924) Variations de change (14 864)
Clôture 1 185 026
Les goodwills se répartissent comme suit par UGT :
Après analyse, le Groupe n’a pas noté d’indices de perte de valeur sur les UGT du Groupe et n’a donc pas procédé à des tests d’impairement des goodwills au premier semestre 2024.
10.2. Autres immobilisations incorporelles
Méthode comptable
Les autres immobilisations incorporelles (brevets, droits et logiciels principalement) sont inscrites dans l’état de la situation financière consolidée au coût diminué du cumul des amortissements et des pertes de valeur éventuelles. Ce coût comprend le coût d’acquisition ou de production et tous les autres coûts directement attribuables engagés pour l’acquisition ou la production de l’actif et pour sa mise en service. Les immobilisations à durée de vie définie sont amorties sur leur durée d’utilité (durée n’excédant pas 15 ans pour l’essentiel) selon le mode linéaire, ou, s’agissant des droits miniers, au fur et à mesure des extractions.
Les dépenses de recherche sont comptabilisées en charges de l’exercice où elles sont encourues. Les frais de développement répondant aux critères d’activation définis par IAS 38 sont immobilisés.
128 847 | 83 882 | 106 453 | 14 195 |
2 173 | 1 120 | 852 | 3 693 |
(1) | (3 721) | (94) | (417) |
934 | 742 | 245 | 297 |
(5) | 4 273 | (1 723) | (5 808) |
131 948 | 86 295 | 105 733 | 11 959 |
368 | 288 | 220 | 1 965 |
(2 350) | (504) | ||
489 | (11 181) | 14 | |
(4 474) | (613) | (3 199) | (219) |
1 575 | 4 264 | 2 141 | (5 441) |
129 417 | 88 373 | 93 211 | 8 278 |
Concessions, brevets & droits similaires | Logiciels | Autres immobilisations incorporelles | Immobilisations incorporelles en cours |
(33 120) | (59 923) | (57 269) | 0 |
(1 836) | (7 307) | (3 906) | |
1 | 3 547 | ||
246 | (457) | 1 104 | |
2 | (37) | (2 805) | |
(34 708) | (64 178) | (62 876) | 0 |
(791) | (3 864) | (1 679) | |
2 135 | 217 | ||
(337) | 9 217 | ||
821 | 390 | 1 492 | |
(88) | 89 | (1 702) | |
(34 766) | (65 766) | (55 330) | 0 |
97 240 | 22 117 | 42 857 | 11 959 |
94 651 | 22 608 | 37 881 | 8 278 |
163 417 |
Concessions, Autres Immobilisations
Valeurs brutes brevets & droits Logiciels immobilisations incorporelles en
(en milliers d'euros)
similaires incorporelles cours
Au 1er Janvier 2023
Acquisitions
Cessions
Variations de change
Autres mouvements
Au 31 Décembre 2023
Acquisitions
Cessions
Variations de périmètre
Variations de change
Autres mouvements
Au 30 Juin 2024
Amortissements et pertes de valeur (en milliers d'euros)
Au 1er Janvier 2023
Augmentation
Diminution
Variations de change
Autres mouvements
Au 31 Décembre 2023
Augmentation
Diminution
Variations de périmètre
Variations de change
Autres mouvements
Au 30 Juin 2024
Valeur Nette Comptable au 31 Décembre 2023174 173 Valeur Nette Comptable au 30 Juin 2024
Aucun frais de développement n’a été immobilisé au cours du premier semestre 2024 (0,6 millions au 31 décembre 2023).
10.3. Immobilisations corporelles
Méthode comptable
Les immobilisations corporelles sont inscrites dans l’état de la situation financière consolidée au coût diminué du cumul des amortissements et des pertes de valeur éventuelles, en appliquant l’approche par composants prévue par IAS 16. Lorsqu’une immobilisation corporelle comporte des composants significatifs ayant une durée d’utilité différente, ces derniers sont amortis sur leur durée d’utilité spécifique, selon le mode linéaire, à compter de leur date de mise en service.
Les gisements sont amortis au prorata des tonnages extraits dans l’année par comparaison aux réserves totales estimées.
Certains terrains de sociétés françaises acquis avant le 31 décembre 1976 ont fait l’objet d’une réévaluation, maintenue dans les comptes, dont l’impact sur les postes concernés n’est pas significatif.
Les intérêts d’emprunts supportés pour financer la réalisation des investissements pendant la période précédant leur mise en service sont immobilisés. Sont également capitalisées les différences de change résultant des emprunts en monnaie étrangère dans la mesure où elles sont assimilées à un ajustement des coûts d’intérêts et dans la limite de la charge d’intérêts qui aurait été supportée au titre d’un emprunt en monnaie locale.
Génie civil Gros matériel Équipements annexes Électricité Automatismes et instrumentations | 15 à 30 ans 15 à 30 ans 8 ans 15 ans 5 ans | 15 ans 10 à 15 ans 5 à 10 ans 5 à 10 ans 5 ans |
Les principales durées d’amortissement sont les suivantes en fonction des catégories d’actifs concernés :
|
Total |
5 934 956 |
318 318 (37 531) (239 002) 5 575 214 745 |
6 197 060 |
187 901 (41 089) (16 499) (53 288) (1 462) 123 306 |
6 395 929 |
1 514 496 | 3 975 272 | 131 529 | 313 658 |
16 224 | 46 968 | 2 792 | 252 335 |
(3 585) | (31 969) | (1 641) | (336) |
(39 412) | (195 442) | (1 014) | (3 135) |
86 854 | 91 519 | 18 364 | (191 163) |
43 956 | 160 721 | 4 087 | 5 980 |
1 618 534 | 4 047 068 | 154 117 | 377 340 |
6 235 | 18 898 | 1 922 | 160 846 |
(11 709) | (22 475) | (6 868) | (36) |
(3 483) | (13 045) | 50 | (21) |
(23 603) | (21 508) | (4 249) | (3 928) |
31 477 | 55 720 | (76) | (88 582) |
25 136 | 91 847 | 2 273 | 4 051 |
1 642 586 | 4 156 505 | 147 168 | 449 670 |
Immobilisations
Autres
Valeurs brutes Terrains & Installations en cours et immobilisations
(en milliers d'euros) constructions industrielles avances /
corporelles acomptes Au 1er Janvier 2023
Acquisitions
Cessions
Variations de change
Reclassement
Autres mouvements
Au 31 Décembre 2023
Acquisitions
Cessions
Variations de périmètre
Variations de change Reclassement
Autres mouvements
Au 30 Juin 2024
(752 611) | (2 584 977) | (92 442) | 0 |
(52 303) | (177 837) | (7 518) | |
3 370 | 29 479 | 1 583 | |
16 265 | 136 741 | 1 523 | |
(16 088) | 24 348 | (9 470) | |
(16 136) | (115 562) | (3 031) | |
(817 503) | (2 687 807) | (109 356) | 0 |
(26 213) | (92 030) | (4 227) | |
10 260 | 21 165 | 6 816 | |
2 112 | 7 382 | 76 | |
9 586 | 23 231 | 3 035 | |
(171) | (34) | (8) | |
(9 869) | (69 078) | (1 854) | |
(831 799) | (2 797 171) | (105 518) | 0 |
801 032 | 1 359 261 | 44 762 | 377 340 |
810 788 | 1 359 334 | 41 650 | 449 670 |
2 661 441 |
Immobilisations
Autres
Amortissements et pertes de valeur Terrains & Installations en cours et immobilisations
(en milliers d'euros) constructions industrielles avances /
corporelles acomptes Au 1er Janvier 2023
Augmentation
Diminution
Variations de change
Reclassement
Autres mouvements
Au 31 Décembre 2023
Augmentation
Diminution
Variations de périmètre
Variations de change
Reclassement
Autres mouvements
Au 30 Juin 2024
Valeur Nette Comptable au 31 Décembre 20232 582 394
Valeur Nette Comptable au 30 Juin 2024
Les immobilisations corporelles en cours totalisent 433 millions d’euros au 30 juin 2024 (362 millions d’euros au 31 décembre 2023) et les avances et acomptes versés sur immobilisations corporelles représentent 17 millions d’euros au 30 juin 2024 (16 millions d’euros au 31 décembre 2023). Le montant des engagements contractuels pour l’acquisition d’immobilisations incorporelles et corporelles s’élève à 88 millions d’euros au 30 juin 2024 (128 millions d’euros au 31 décembre 2023).
Les intérêts capitalisés au cours de la période s'élèvent à 6,9 millions d'euros (8,0 millions d’euros au 31 décembre 2023).
10.4. Droits d’utilisation relatifs aux contrats de location
Méthode comptable
Les contrats de location, à l’exception de ceux entrant dans le champ des exemptions prévues par la norme IFRS 16, sont comptabilisés au bilan, dès la mise à disposition de l’actif sous-jacent des contrats, avec la constatation à l’actif d’un droit d'utilisation et au passif d'une obligation locative. La composante services du contrat de location, et notamment celle relative au transport, est identifiée lors de l’analyse et traitée séparément de la composante location. Sont qualifiés de contrat de location tous les contrats qui confèrent au preneur le droit de contrôler l’utilisation d’un actif identifié pour au moins 12 mois moyennant une contrepartie.
Les exemptions prévues par la norme IFRS 16 et appliquées par le Groupe, dont les paiements ne sont pas pris en compte dans l’obligation locative et le droit d’utilisation sont les suivantes :
• les paiements relatifs aux contrats de location de courte durée (inférieure ou égale à 12 mois),
• les paiements relatifs aux contrats de location portant sur des actifs de faible valeur (<5KUSD ou équivalent),
• les paiements relatifs à la composante de service du contrat de location, dès lors qu’elle est identifiable et mesurable,
• ainsi que les paiements relatifs aux contrats de location portant sur des actifs incorporels, dont le nombre est très limité.
Les loyers payés au titre de ces contrats ou composantes de contrat sont constatés en charges opérationnelles pendant toute la durée de la location.
La durée des contrats de location correspond à la période contractuelle non résiliable d’utilisation de l’actif, à laquelle s’ajoute, le cas échéant, des options de renouvellement dont l’exercice est jugé raisonnablement certain (options de renouvellement en cours d’exercice ou pour lesquelles le Groupe dispose d’un historique statistique de pratiques). La définition de cette durée exécutoire tient compte aussi bien des aspects contractuels que des aspects économiques dans la mesure où l’existence de pénalités non négligeables en cas de résiliation du preneur sont analysées pour chaque contrat.
Les droits d’utilisation relatifs aux contrats de location incluent à l’origine l’obligation locative, les coûts directs initiaux, les loyers prépayés et l’estimation des coûts de démantèlement ou de remise en état prévus au contrat, et excluent les éventuelles composantes de services. Ils sont amortis conformément aux dispositions d’IAS 16 "Immobilisations corporelles" linéairement sur la durée la plus courte entre celle du contrat de location retenue et la durée d’utilité de l’actif sous-jacent, et le cas échéant dépréciés en application d’IAS 36 "Dépréciation d’actifs".
Après la comptabilisation initiale, le droit d’utilisation de l’actif est évalué au coût, sous déduction du cumul des amortissements et des pertes de valeur.
Les paiements de loyers associés aux contrats de locations sont comptabilisés en application d’IFRS 16 et donnent lieu au compte de résultat à une charge d’amortissement ainsi qu’à une charge d’intérêts.
L’impact fiscal de l’application d’IFRS 16 donne lieu à comptabilisation d’impôt différé sur le droit d'utilisation et sur la dette locative correspondante.
Hypothèses, estimations et jugements
L’obligation locative est évaluée à l’origine à la valeur actualisée des paiements futurs, qui comprennent la valeur actualisée des paiements de loyers fixes et variables, s’ils dépendent d’un indice ou d’un taux, et des paiements estimés prévus à la fin du contrat, tels que la garantie de valeur résiduelle et l’option d’achat dont l’exercice est jugé raisonnablement certain. Le taux d’actualisation utilisé pour calculer l’obligation locative est déterminé sur la base du taux implicite du contrat, ou à défaut, du taux d’intérêt marginal d’emprunt du preneur à la date de commencement du contrat. Ce taux d’emprunt marginal tient compte de plusieurs éléments dont la devise et l’échéance du contrat, l’environnement économique du preneur ainsi que de sa solidité financière.
Le Groupe applique des taux correspondants à l’échéance moyenne de remboursement de la dette de loyers, en définissant et utilisant des courbes de taux par durée, tenant compte de la structure des loyers et de la typologie des taux disponibles.
Les activités de location du Groupe
La majorité des contrats de location en vigueur dans le Groupe concernent les véhicules liés directement à l’activité opérationnelle (véhicules de chantiers, transports routiers et véhicules particuliers) et l’immobilier (terrains et bâtiments). En effet, le Groupe loue des terrains et des bâtiments, principalement pour ses bureaux, ses centrales à béton, ses carrières et ses entrepôts. Ils concernent également dans une moindre mesure des machines, des équipements et du matériel informatique.
95 635 | 87 322 | 138 193 | 59 340 |
5 950 | 8 692 | 25 138 | 9 085 |
(1 795) | (22 673) | (22 079) | (10 721) |
(1 002) | (505) | (1 066) | 566 |
(142) | (80) | (50) | (120) |
98 646 | 72 756 | 140 137 | 58 149 |
2 661 | 1 601 | 18 645 | 6 254 |
(505) | (1 507) | (9 410) | (1 979) |
541 | (41) | (1 084) | (945) |
(54) | (10) | 150 | (4 633) |
101 289 | 72 800 | 148 438 | 56 846 |
Terrains | Constructions | Installations techniques, matériel et outillages | Autres immobilisations corporelles |
(35 008) | (54 534) | (73 182) | (24 645) |
(6 670) | (6 757) | (25 384) | (13 514) |
1 175 | 21 486 | 19 280 | 10 633 |
512 | 325 | 288 | (284) |
303 | 581 | 1 046 | 77 |
(39 689) | (38 899) | (77 951) | (27 733) |
(3 465) | (3 454) | (13 648) | (6 850) |
495 | 1 456 | 6 924 | 1 771 |
(132) | 57 | 898 | 402 |
118 | 498 | 4 516 | |
(42 672) | (40 839) | (83 280) | (27 893) |
58 956 | 33 857 | 62 185 | 30 416 |
58 617 | 31 961 | 65 158 | 28 953 |
184 688 |
Installations
Autres
Valeurs brutes techniques,
Terrains Constructions immobilisations
(en milliers d'euros) matériel et
corporelles outillages Au 1er Janvier 2023
Acquisitions / Augmentations
Diminutions
Variations de change
Autres mouvements
Au 31 Décembre 2023
Acquisitions / Augmentations
Diminutions
Variations de change
Autres mouvements
Au 30 Juin 2024
Amortissements et pertes de valeur
(en milliers d'euros)
Au 1er Janvier 2023
Augmentation
Diminution
Variations de change
Autres mouvements
Au 31 Décembre 2023
Augmentation
Diminution
Variations de change
Autres mouvements
Au 30 Juin 2024
Valeur Nette Comptable au 31 Décembre 2023185 416
Valeur Nette Comptable au 30 Juin 2024
La majorité de ces contrats est portée par les entités françaises du Groupe, et dans une moindre mesure par les sociétés américaines, suisses et turques. Les autres pays dans lesquels le Groupe est implanté ont un nombre de contrats peu significatif.
NOTE 11 – CREANCES ET AUTRES ACTIFS NON-COURANTS
314 806 | (45 155) |
16 559 | (20 889) |
(1 190) | (0) |
4 743 | (2 534) |
418 | (1 991) |
(29 895) | 6 939 |
305 441 | (63 630) |
11 895 | (488) |
(1 707) (1 612) (9 344) | 1 774 (153) |
8 105 | 0 |
305 608 | (62 497) |
71 409 | (16 705) |
215 115 19 084 | (45 792) |
(en milliers d'euros) Montants bruts Pertes de valeur
Au 1er Janvier 2023
Acquisitions / Augmentations
Cessions / Diminutions
Variations de change
Variation constatée en autres éléments du résultat global
Autres
Au 31 Décembre 2023
Acquisitions / Augmentations
Cessions / Diminutions
Variations de périmètre
Variations de change
Variation constatée en autres éléments du résultat global
Autres
Au 30 Juin 2024
Dont titres de participation
Dont prêts et créances (1) (2)
Dont instruments financiers (cf. note 16.1.1)
Au 30 Juin 2024 305 608 (62 497)
(1) Ciplan :
Dans le cadre de l’acquisition par le groupe Vicat, la société Ciplan a reçu une garantie ferme et irrévocable de la part de son actionnaire minoritaire pour tous les litiges nés ou à venir relatifs à la période antérieure à l’acquisition par Vicat. Cette garantie est comptabilisée à hauteur des provisions constituées au titre des sinistres indemnisables dans les autres actifs non courants à hauteur de 45,6 millions d’euros au 30 juin 2024 (41,4 millions d’euros à fin décembre 2023) (voir note 15.2).
(2) Bharathi Cement :
Au 30 juin 2024, un montant de 34,7 millions d’euros (y inclus intérêts), faisant l’objet de deux saisies conservatoires sur les comptes d’une société indienne du Groupe, Bharathi Cement, dans le cadre d’une procédure d’enquête diligentée par les autorités administratives et judiciaires sur des faits antérieurs à l’entrée de Vicat à son capital, est comptabilisé dans les "autres créances non courantes".
Pour mémoire, le partenaire du Groupe dans Bharathi Cement fait l’objet d’une procédure d’enquête menée par le CBI (Central Bureau of Investigation) sur l’origine et le développement de son patrimoine. Dans le cadre de cette enquête, le CBI a déposé en septembre 2012 et au cours de l’année 2013, quatorze procès-verbaux présentant ses allégations. Parmi ceux-ci, quatre concernent également Bharathi Cement (le CBI enquête pour vérifier si les investissements faits par des investisseurs indiens dans cette société ont été réalisés de bonne foi dans le cours normal des affaires et si la concession minière a été attribuée régulièrement). La procédure a d’abord donné lieu en 2015 à une inscription par "l'Enforcement Directorate" à hauteur de 950 millions de Roupies (environ 12 millions d’euros à l’origine) sur un compte bancaire de Bharathi Cement. En 2016, une saisie conservatoire de 1 530 millions de Roupies (environ 19 millions d’euros à l’origine) a été réalisée dans le cadre du procès-verbal relatif à la concession minière.
Bien que ces mesures ne soient pas de nature à entraver le fonctionnement de la société, cette dernière exerce ses recours auprès des autorités administratives et judiciaires compétentes pour en contester le bien-fondé.
En juillet 2019, la cour d’appel de Delhi a invalidé la saisie conservatoire de 1 530 millions de Roupies, demandant la mise en place d’une garantie bancaire préalablement au remboursement des fonds. Cette décision a été confirmée le 27 avril 2022 par la Haute Cour de justice du Telangana. L’Enforcement Directorate a fait appel auprès de la Cour suprême indienne, qui l’a rejeté, et renvoyé l’affaire devant la Cour de justice d’Hyderabad, avec l’injonction faite à l’ED de restituer la garantie bancaire.
Ces saisies conservatoires ne préjugent pas de la décision sur le fond de l’affaire (enquête CBI) qui est toujours en phase d’instruction et n’a donné lieu à ce stade à aucune inculpation. La société n’a pas d’élément conduisant à conclure à l’existence d’un risque financier probable et évaluable.
Compte tenu de la lenteur de la procédure initiée en 2012, la créance relative à ces saisies conservatoires a été reclassée fin 2018 en "autres créances non courantes".
NOTE 12 - Actifs circulants
12.1. Stocks et en-cours
Méthode comptable
Stocks et en-cours Les stocks sont évalués suivant la méthode du coût unitaire moyen pondéré, au plus bas du coût d’acquisition ou de production et de la valeur nette de réalisation (prix de vente diminué des coûts nécessaires estimés pour l’achèvement et pour réaliser la vente). La valeur brute des marchandises et des approvisionnements comprend le prix d'achat et les frais accessoires. Les produits fabriqués sont valorisés au coût de production comprenant les consommations, les charges directes et indirectes de production et les amortissements consolidés des biens concourant à la production. Pour les stocks de produits fabriqués et les en cours de production, le coût comprend une quote-part appropriée de charges fixes fondée sur des conditions d’utilisation normatives des outils de production. Des dépréciations sont constituées, le cas échéant, sur les stocks pour prendre en compte les pertes probables identifiées à la clôture de l’exercice. Quotas d’émission Il n’existe pas, à ce jour, dans le référentiel IFRS, de norme ou interprétation traitant spécifiquement des droits d’émission de gaz à effet de serre. A compter du 1er janvier 2016, le Groupe a décidé de retenir la méthode préconisée par l’ANC depuis 2013, compatible avec les normes IFRS en vigueur (Règlement n°2012-03 du 4 octobre 2012, homologué le 7 janvier 2013), qui permet de fournir une information financière plus fiable et pertinente pour refléter le modèle économique des quotas, en supprimant notamment les impacts liés à la volatilité du cours des quotas. Selon cette méthode, dès lors que les quotas sont destinés à remplir les obligations liées aux émissions (modèle production) : • les quotas sont comptabilisés en stocks lors de leur acquisition (à titre gratuit ou onéreux). Ils sont sortis au fur et à mesure pour couvrir les émissions de gaz à effet de serre, dans le cadre de la procédure de restitution ; ou • à l’occasion de leur cession, et ne sont pas réévalués à la clôture ; • une dette est comptabilisée à la clôture en cas de déficit de quotas. Le Groupe n’ayant à aujourd’hui quasiment que des quotas alloués gratuitement par l’Etat français dans le cadre des Plans Nationaux d’Affectation des Quotas, l’application de ces règles conduit donc à les enregistrer en stock pour une valeur nulle. Par ailleurs, des excédents étant à ce jour constatés par le Groupe, aucune dette n’est comptabilisée au bilan, et en l’absence de cession, aucun montant n‘est comptabilisé au compte de résultat. |
30 Juin 2024 31 Décembre 2023
Brut | Provisions | Net |
435 404 | (28 939) | 406 465 |
166 223 | (6 288) | 159 935 |
601 627 | (35 227) | 566 400 |
Brut | Provisions | Net |
443 807 | (28 858) | 414 949 |
159 957 | (6 200) | 153 756 |
603 764 | (35 059) | 568 705 |
(en milliers d'euros)
Matières premières et consommables
Encours, produits finis et marchandises
12.2. Créances clients et autres débiteurs
Méthode comptable
Les créances sont évaluées au coût amorti et sont comptabilisées à leur valeur nominale (montant initial de la facture). Les créances font l’objet de dépréciation dans le cadre du modèle fondé sur les pertes attendues défini par la norme IFRS 9 (cf. note 16.2).
Les créances clients peuvent faire l’objet de cessions à des établissements bancaires. Dans ce cas, une analyse de l’opération est menée pour évaluer le transfert des risques et avantages inhérents à la propriété de ces créances et notamment celui du risque de crédit, du risque de retard de paiement et du risque de dilution.
Si cet examen met en évidence non seulement le transfert contractuel du droit à recevoir les flux de trésorerie liés aux créances cédées, mais aussi celui de la quasi-totalité des risques et avantages, les créances clients sont décomptabilisées de l’état de la situation financière consolidée et tous les droits créés ou conservés lors du transfert sont reconnus le cas échéant. Dans la situation inverse, les créances clients sont maintenues dans l’état de la situation financière consolidée.
Clients et autres débiteurs net |
464 216 |
(4 821) 5 478 (30 835) 57 948 |
491 986 |
(4 638) 1 026 (8 361) (3 804) 104 357 |
584 512 |
489 317 | (25 101) |
(4 821) 5 478 | |
(31 666) | 831 |
58 001 | (54) |
515 652 | (23 666) |
(4 638) 1 026 | |
(8 388) | 27 |
(3 946) | 142 |
104 332 | 25 |
611 596 | (27 084) |
Clients et autres Provisions clients et
(en milliers d'euros) débiteurs autres débiteurs
Au 1er Janvier 2023
Augmentations
Diminutions avec utilisation
Variations de change
Variations
Au 31 Décembre 2023
Augmentations
Diminutions avec utilisation
Variations de change
Variations de périmètre
Variations
Au 30 Juin 2024
Le Groupe n’est pas dépendant de ses principaux clients et aucun d’entre eux ne représente plus de 10% du chiffre d’affaires.
Cession de créances :
Au cours du deuxième trimestre 2024, le Groupe a procédé à une cession de créances sans recours à hauteur de 74 millions d'euros (95 millions d’euros au deuxième trimestre 2023). Au 30 juin 2024, la cession de créances concerne exclusivement des sociétés françaises du Groupe. Les créances concernées ont été décomptabilisées dans la mesure où les conditions de décomptabilisation de la norme IFRS 9 ont été respectées.
La trésorerie et équivalents de trésorerie comprennent les liquidités et les placements à court terme (ayant une échéance inférieure à 3 mois et ne présentant pas de risque de variation de valeur). Ces derniers sont valorisés à leur valeur de marché à la clôture.
La trésorerie nette, dont la variation est présentée dans le tableau des flux de trésorerie, est constituée de la trésorerie et des équivalents de trésorerie diminués des découverts bancaires.
Disponibilités
Valeurs mobilières de placement et dépôts à terme < 3 mois Trésorerie et équivalents de trésorerie
Actions d’autocontrôle
Conformément à IAS 32, les actions propres Vicat sont inscrites en déduction des capitaux propres.
Le capital social de Vicat est composé de 44 900 000 actions ordinaires de 4 euros entièrement libérées dont 412 368 actions détenues en propre au 30 juin 2024 (517 713 au 31 décembre 2023). La société est détenue et contrôlée par la holding Parfininco.
Les actions sont nominatives ou au porteur au choix de l’actionnaire. Le droit de vote attaché aux actions est proportionnel à la quotité du capital qu’elles représentent et chaque action donne droit à une voix, à l’exception des actions entièrement libérées pour lesquelles il est justifié d’une inscription nominative depuis 4 ans au moins au nom du même actionnaire, à qui est attribué un droit de vote double.
Le dividende versé au cours de l’exercice 2024 au titre de l’exercice 2023 s’est élevé à 2 euros par action soit au total 89 800 milliers d’euros, (1,65 euro par action versé en 2023 au titre de l’exercice 2022).
Le résultat net par action est calculé en faisant le rapport entre le résultat net de l’exercice (part du Groupe) et le nombre moyen pondéré des actions en circulation au cours de l’exercice, à l’exception des actions propres d’autocontrôle. Ce résultat net par action est ajusté des effets de toutes actions ordinaires potentiellement dilutives comme le sont les actions gratuites (cf. note 5).
Depuis le 30 juin 2018, et pour une période de 12 mois renouvelable par tacite reconduction, Vicat a confié la mise en œuvre d’un contrat de liquidité conforme à la Charte de Déontologie de l’AMAFI du 20 septembre 2008 à Oddo BHF.
Au 30 juin 2024, les moyens suivants figurent au compte de liquidité : 28 866 titres Vicat et 1 081 milliers d'euros.
NOTE 15 – PROVISIONS
15.1. Avantages au personnel
Méthode comptable
Le Groupe comptabilise la totalité du montant de ses engagements en matière d’avantages postérieurs à l’emploi en application des dispositions de la norme IAS 19 révisée.
Les réglementations, usages et accords contractuels en vigueur dans les pays où sont implantées les sociétés consolidées du Groupe prévoient différents avantages postérieurs à l’emploi : indemnités de départ en retraite, compléments de retraite…, ainsi que d’autres avantages à long terme (couverture de dépenses médicales au bénéfice des retraités, etc.). Les régimes à prestations définies, qui comprennent tous les régimes d’avantages postérieurs à l’emploi, autres que ceux à cotisations définies, constituent un engagement futur pour le Groupe.
Les engagements correspondants font l’objet d’un calcul actuariel (évolution des salaires, mortalité, rotation…) selon la méthode des unités de crédits projetées, conformément aux usages et aux clauses prévues par les conventions collectives et la législation en vigueur.
Certains régimes de retraite à prestations définies, principalement aux Etats-Unis et en Suisse sont couverts pour tout ou partie par des actifs dédiés qui sont composés pour l’essentiel d’actions et d’obligations. Les positions nettes des régimes sont intégralement provisionnées dans l’état de la situation financière, après déduction, le cas échéant, de la juste valeur de ces actifs investis, dont le montant peut être ajusté compte-tenu du mécanisme de "l’asset ceiling". En cas d’excédent d’actif (régime sur-financé), celui-ci n’est comptabilisé dans l’état de la situation financière que dans la mesure où il représente des avantages économiques futurs effectivement disponibles pour le Groupe, et dans la limite du plafond défini par la norme.
Les régimes à cotisations définies sont ceux pour lesquels l’engagement du Groupe se limite uniquement au versement de cotisations, qui sont comptabilisées en charges lorsqu’elles sont encourues.
Les écarts actuariels résultent du changement d’hypothèses actuarielles et/ou d’écarts constatés entre ces hypothèses et la réalité. Les écarts actuariels se rapportant aux avantages postérieurs à l’emploi sont comptabilisés en "autres éléments du résultat global" et ne sont pas recyclables au compte de résultat.
Dans le cadre de la comptabilisation des écarts actuariels, en application de l’option offerte par IFRS 1, le Groupe a choisi de mettre à zéro ces derniers liés aux avantages au personnel non encore reconnus dans le bilan de transition par imputation sur les capitaux propres.
Estimations, hypothèses et jugements
L’évaluation de la valeur actuelle des engagements postérieurs à l’emploi, dans le cadre des régimes à prestations définies, dépend des hypothèses actuarielles, qu’elles soient démographiques et financières, retenues par le Groupe.
Les taux d’actualisation sont déterminés conformément aux principes édictés par la norme IAS 19 Révisée, par référence à un taux de marché à la date de clôture, fondé sur le rendement des obligations d’entreprise de haute qualité mises au sein de la zone monétaire concernée. Ils sont déterminés sur la base de courbes de taux élaborées par des experts externes à partir de panels d’obligations publiques notées AA.
Lorsque le marché des obligations privées d’une zone n’est pas suffisamment liquide, la norme IAS 19 Révisée préconise d’utiliser comme référence les obligations d’état.
Dans tous les cas, les indices de référence utilisés sont de duration comparable à celle des engagements.
30 Juin 2024 31 Décembre 2023
|
|
(en milliers d'euros)
Valeur actualisée des obligations financées
Juste valeur des actifs des régimes
Situation nette
Limitation de reconnaissance des actifs de couverture
Passif net
15.2 Autres provisions
Méthode comptable
Conformément à IAS 37, une provision est comptabilisée lorsque le Groupe a une obligation actuelle, légale ou implicite, résultant d’un fait générateur antérieur à la clôture qui entraînera une sortie de ressources sans contrepartie attendue après la clôture, et pouvant être estimée de manière fiable. Elles incluent notamment les provisions pour remise en état des sites, constituées pour la plupart au fur et à mesure de l’exploitation des carrières et comprenant les coûts prévisionnels liés à l’obligation de reconstitution des sites de carrière. Les provisions font l’objet d’une actualisation, conformément à IAS 37, lorsque son effet est significatif. Les effets de cette actualisation sont enregistrés en résultat financier. | |
Reconstitution des (en milliers d'euros) Démolitions Autres risques (1) Autres charges sites Au 1er Janvier 2023 64 508 62 132 8 844 Augmentations 3 815 13 304 14 524 | Total |
135 983 | |
31 644 | |
Diminutions avec utilisation (2 363) (65) (9 678) (1 195) | (13 300) |
Diminutions sans utilisation (335) | (335) |
Variations de change 2 537 28 852 (687) | 2 731 |
Autres mouvements 94 (493) (94) Au 31 Décembre 2023 68 590 463 66 117 21 058 Augmentations 1 371 16 287 (2 448) | (493) |
156 229 | |
15 211 | |
Diminutions avec utilisation (685) (3 198) (895) | (4 778) |
Diminutions sans utilisation (23) (247) | (269) |
Variations de change (1 604) (18) (4 141) (2 429) | (8 193) |
Variations de périmètre (1 650) | (1 650) |
Autres mouvements 2 (0) 586 (588) Au 30 Juin 2024 66 023 445 75 628 14 452 Dont à moins d'un an 33 7 222 9 800 | (0) |
156 549 | |
17 054 | |
Dont à plus d'un an 65 991 445 68 407 4 652 | 139 495 |
Impact (net des charges encourues) Reprises
Dotations
au compte de résultat au 30 Juin 2024 sans utilisation
Résultat d’exploitation : 4 932 (23)
Résultat hors exploitation : 10 279 (247)
(1) Les autres risques incluent au 30 juin 2024 :
- un montant global de provisions constatées dans les comptes de Ciplan (Brésil) à hauteur de 44,5 millions d’euros (38,8 millions d’euros au 31 décembre 2023) concernant majoritairement :
- de litiges fiscaux à hauteur de 21,6 millions d’euros (23,1 millions d'euros au 31 décembre 2023) liés à des éléments antérieurs à l’acquisition, principalement liés aux évaluations fiscales des exercices de 2014 à 2018 (21 millions d’euros)
- des litiges sociaux et prud’homaux à la suite du départ d’anciens salariés (1,9 million d’euros),
- de litiges civils portant sur des amendes et réclamations contestées par la société (1,5 million d’euros). - d‘un litige minier (19,6 millions d’euros)
Dans le cadre de l’acquisition par le groupe Vicat, la société Ciplan a reçu une garantie ferme et irrévocable de la part de ses partenaires brésiliens pour tous les litiges nés ou à venir relatifs à la période antérieure à l’acquisition par Vicat. Cette garantie est comptabilisée dans les autres actifs non courants à hauteur de 45,6 millions d’euros (voir note 11), au titre d’une part des sinistres indemnisables comptabilisés en provision pour un montant de 43,0 millions d’euros (37,0 millions d'euros au 31 décembre 2023) et d’autre part, au titre d’une taxe fiscale comptabilisée en dettes fiscales inférieures à 1 an pour un montant de 2,6 millions d’euros (4,5 millions d'euros au 31 décembre 2023).
- Un montant de 16,6 millions d’euros (14,6 millions d’euros au 31 décembre 2023) correspondant au montant estimé de la franchise concernant des sinistres survenus aux Etats-Unis à la clôture dans le cadre d’accidents du travail, et qui devra être prise en charge par le Groupe.
- Le solde résiduel des autres provisions pour risques s’élevant à 14,5 millions d’euros au 30 juin 2024 (12,7 millions d’euros au 31 décembre 2023) correspond au cumul des autres provisions qui, prises individuellement, ne sont pas matérielles.
NOTE 16 - ENDETTEMENT NET ET INSTRUMENTS FINANCIERS
16.1. Dettes financières nettes et options de ventes
Les passifs financiers se ventilent comme suit au 30 juin 2024 :
30 Juin 2024 |
1 691 678 367 156 316 1 848 362 (19 084) |
1 829 278 |
214 799 14 348 44 992 274 140 (632) |
273 508 |
2 088 070 14 715 |
2 102 786 |
31 Décembre
(en milliers d’euros)
2023
Dettes financières à plus d’un an1 401 696 Options de vente à plus d’un an14 877 Obligations locatives à plus d'un an155 718
Dettes financières et options de vente à plus d’un an1 572 290
Instruments financiers actif à plus d’1 an (1)(14 827)
Total des passifs financiers nets d'instruments financiers Actif à plus d’un an1 557 463
Dettes financières à moins d’un an335 956
Options de vente à moins d’un an
Obligations locatives à moins d'un an45 153
Dettes financières et options de vente à moins d’un an381 109
Instruments financiers actif à moins d’1 an (1)(8 491)
Total des passifs financiers nets d'instruments financiers Actif à moins d’un an372 618
Total des dettes financières nets d'instruments financiers actif (1)1 915 205
Total des options de vente14 877
Total des passifs financiers nets d'instruments financiers Actif1 930 081
(1) Au 30 juin 2024, les instruments financiers actifs s'élèvent à 19,7 millions d'euros (23,3 millions d’euros au 31 décembre 2023). Ils sont présentés dans les actifs non courants (cf. note 11) pour la part supérieure à 1 an (19,1 millions d’euros au 30 juin 2024) et dans les autres créances pour la part inférieure à un an (0,6 millions d’euros au 30 juin 2024).
La variation par nature des dettes financières nettes et options de vente s'analyse comme suit :
Total |
2 084 417 |
218 941 (380 530) (17 537) 24 789 |
1 930 081 |
400 047 |
(204 383) |
(20 832) |
3 784 (5 911) |
2 102 786 |
1 672 772 | (37 571) | 161 045 | 242 161 | (1 527) | 47 537 |
164 010 | 43 955 | 6 067 | 4 909 | ||
(264 082) | (15 500) | (65 111) | (35 835) | ||
10 152 | 0 | (942) | (26 249) | (1) | (497) |
(166 279) | 22 744 | (32 840) | 179 089 | (6 963) | 29 038 |
1 416 572 | (14 827) | 155 718 | 335 956 | (8 491) | 45 153 |
319 527 | 26 085 | 51 353 | 3 082 | ||
(5 395) | (5 741) | (170 743) | (1 679) | (20 826) | |
(11 942) | (0) | 515 | (8 834) | (0) | (571) |
0 | 0 | 3 783 | 0 | ||
(26 717) | (4 257) | (20 260) | 17 632 | 9 538 | 18 154 |
1 692 046 | (19 084) | 156 316 | 229 147 | (632) | 44 992 |
Dettes financières Instruments Obligations Dettes financières Instruments Obligations
(en milliers d'euros) et options de vente financiers actif > 1 locatives et options de vente financiers actif < 1 locatives
> 1 an an > 1 an < 1 an an < 1 an
Au 1er Janvier 2023
Emissions
Remboursements
Variations de change
Autres mouvements
Au 31 Décembre 2023
Emissions
Remboursements
Variations de change
Variations de périmètre
Autres mouvements
Au 30 Juin 2024
31 Décembre
30 Juin 2024 |
2 088 070 (522 931) |
1 565 139 |
(en milliers d'euros)
2023
Endettement brut1 915 205
Trésorerie et équivalents de trésorerie (cf. note 13)(493 547)
1 421 658
16.1.1. Dettes financières
Répartition des dettes financières par catégories et échéances
146 692 | 339 401 | 49 962 | 35 972 | 731 111 | 510 289 |
(632) | (1 225) | (2 303) | (14 051) | (1 505) | |
399 14 544 | 3 931 | 608 | 668 | 294 | 358 |
44 992 52 930 | 33 778 | 23 352 | 17 172 | 13 385 | 68 630 |
259 159 | 377 110 | 73 921 | 53 813 | 744 790 | 579 277 |
462 500 |
233 105 | 213 222 | 145 751 | 30 421 | 451 229 | 539 769 |
(8 491) | (2 991) | (10 454) | (1 382) | ||
15 061 | 3 650 | 572 | 741 | 741 | 524 |
45 153 79 547 | 49 439 | 21 885 | 14 591 | 10 828 | 58 975 |
372 866 | 266 311 | 168 208 | 45 753 | 462 799 | 599 268 |
405 500 |
30 Juin 2025 30 Juin 2026 30 Juin 2027 30 Juin 2028 30 Juin 2029 Plus de 5 ans
31 Décembre 31 Décembre 31 Décembre 31 Décembre 31 Décembre
Plus de 5 ans
2024 2025 2026 2027 2028
Les dettes financières à moins d’un an sont principalement composées de lignes bilatérales en Afrique de l’Ouest, de dettes IFRS 16, ainsi que des soldes créditeurs de banque.
Caractéristiques des emprunts et dettes financières (devises et taux)
30 Juin 2024 |
1 466 727 40 134 43 489 228 287 214 016 56 16 534 31 360 858 46 608 |
2 088 070 |
Selon la devise (après swap de devises)31 Décembre
(en milliers d'euros)2023
Euro1 358 281
Dollar américain37 609
Livre turque14 708 Franc CFA185 391
Franc suisse212 451 Ouguiya mauritanien70 Livre égyptienne25 228
Roupie indienne31 046 Tengué Kazakh180
Real Brésilien50 242
1 915 205
30 Juin 2024 |
973 952 1 114 119 |
2 088 070 |
Selon le taux31 Décembre
(en milliers d'euros)2023
Taux fixe982 963
Taux variable932 242
1 915 205
Le taux d’intérêt moyen de l’endettement brut au 30 juin 2024 est de 4,6 %, en hausse de 60 points de base par rapport au 31 décembre 2023.
La maturité moyenne de la dette au 30 juin 2024 est égale à 4,9 ans (5,4 ans au 31 décembre 2023).
16.1.2. Les options de vente consenties aux minoritaires sur actions de filiales consolidées
Méthode comptable
En application des normes IAS 27 et IAS 32, les options de vente consenties à des tiers minoritaires de filiales consolidées par intégration globale sont enregistrées dans les passifs financiers pour la valeur actuelle de leur prix d’exercice estimé avec en contrepartie une réduction des intérêts minoritaires correspondants. Le différentiel entre la valeur de l’option et le montant des intérêts minoritaires est constaté : • en goodwill, pour les options émises avant le 1er janvier 2010, • en diminution des capitaux propres - part du Groupe- pour les options émises après le 1er janvier 2010. Aucun impact n’est enregistré dans le compte de résultat hormis l’impact de l’actualisation annuelle de la dette constatée dans le résultat financier ; le résultat - part du Groupe - reste calculé sur la base du pourcentage détenu dans les filiales concernées, sans prise en compte du pourcentage d’intérêt attaché aux options de vente. |
Hypothèses, estimations et jugements
La dette est estimée en fonction des données contractuelles disponibles (prix, formule…) et tout autre élément pertinent pour son évaluation. Sa valorisation est revue à chaque clôture et les variations ultérieures de la dette sont constatées :
▪ soit en contrepartie du goodwill (options émises avant le 1er janvier 2010),
▪ soit en contrepartie des capitaux propres -part du Groupe- (options émises après le 1er janvier 2010).
Au 30 juin 2024, des actionnaires minoritaires ont exercé des options de vente pour un montant de 14,6 millions d’euros. Ce montant sera payé par le Groupe Vicat au cours du deuxième semestre du 2024.
16.2. Instruments financiers
Méthode comptable
Actifs financiers Le Groupe classe ses actifs financiers, lors de leur comptabilisation initiale, conformément aux dispositions prévues par IFRS 9 qui repose sur une approche basée d’une part sur les caractéristiques des flux de trésorerie contractuels de ces actifs et d’autre part sur le modèle de gestion dans lequel s’inscrit leur détention. En pratique, pour le groupe Vicat, le critère des caractéristiques des flux de trésorerie contractuels conduit à distinguer d’une part les instruments de nature prêt ou créance, dont l’évaluation est fonction du modèle de gestion dans lequel s’inscrit leur détention, et d’autre part les instruments de capitaux propres. La norme prévoit ainsi trois catégories pour les prêts et créances, chacune associée à un mode de gestion distinct : • les actifs financiers évalués au coût amorti, dont l’objectif est de les détenir pour percevoir les flux de trésorerie contractuels. C’est le cas notamment de l’essentiel des prêts et des créances ; • les actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global, dont l’objectif est de les détenir à la fois pour percevoir les flux de trésorerie contractuels et de les vendre ; • les actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais du compte de résultat pour ceux ne correspondant à aucun des deux modèles économiques ci-dessus. Toutes les opérations d’achats et ventes d’actifs financiers sont comptabilisées à la date de transaction. Les instruments de nature créance font l’objet d’une dépréciation sur la base des pertes de crédit attendues sur la totalité de la durée de vie de l’instrument, le risque de crédit étant appréhendé et apprécié sur la base de données historiques et des informations disponibles à la clôture. Passifs financiers Le Groupe classe ses passifs financiers non dérivés, lors de leur comptabilisation initiale, en passifs financiers évalués au coût amorti. Ils comprennent principalement les emprunts, les autres financements, les découverts bancaires. Le Groupe n’a pas de passif financier à la juste valeur par le biais du compte de résultat. Instruments dérivés et relations de couverture Le Groupe utilise des instruments de couverture pour réduire son exposition aux variations de taux d'intérêts et de cours de change résultant de ses activités opérationnelles, de financement et d’investissement. Ces opérations de couverture sont réalisées au moyen d’instruments financiers dérivés. Le Groupe utilise des swaps et caps de taux d’intérêts pour gérer son exposition aux risques de taux et des contrats de change à terme et swaps de devises pour couvrir l’exposition au risque de change. |
Les instruments financiers dérivés sont utilisés par le Groupe exclusivement à des fins de couverture économique et aucun instrument n’est détenu à des fins spéculatives. La comptabilité de couverture d’un actif, d’une dette, d’un engagement ferme ou d’un flux de trésorerie est applicable si : • la relation de couverture est clairement définie et documentée à la date de sa mise en place ; • l’efficacité de la relation de couverture est démontrée dès son origine, puis par la vérification régulière de la corrélation entre la variation de la valeur de marché de l’instrument de couverture et celle de l’élément couvert. La fraction inefficace de la couverture est systématiquement enregistrée en résultat. Les instruments dérivés peuvent être désignés comme instruments de couverture selon le type de relation de couverture : • la couverture de juste valeur est une couverture de l’exposition aux variations de la juste valeur d’un actif ou d’un passif comptabilisé ou d’une partie identifiée de cet actif ou de ce passif qui est attribuable à un risque particulier, notamment les risques de taux et de change et qui affecteraient le résultat net présenté ; • la couverture de flux de trésorerie est une couverture de l’exposition aux variations de flux de trésorerie qui sont attribuables à un risque particulier associé à un actif ou passif comptabilisé ou à une transaction prévue (par exemple vente ou achat attendu, opération future "hautement probable") et qui affecterait le résultat net présenté. L’application de la comptabilité de couverture entraîne les conséquences suivantes : • en cas de documentation d’une relation de couverture de juste valeur, la variation de la juste valeur du dérivé de couverture est comptabilisée en compte de résultat, venant se compenser avec la réévaluation à la juste valeur du risque couvert. Le résultat est impacté de la seule part inefficace de la couverture ; • en cas de documentation d’une relation de couverture de flux de trésorerie, la variation de juste valeur du dérivé de couverture est enregistrée initialement en capitaux propres pour la part efficace et directement en compte de résultat pour la part inefficace de la variation. Les variations cumulées de la juste valeur de l’instrument de couverture précédemment enregistrées en capitaux propres sont transférées en compte de résultat au même rythme que les flux de trésorerie couverts. |
Hypothèses, estimations et jugements
Actifs financiers
Les instruments de capitaux propres sont, en application d’IFRS 9, des actifs financiers évalués à la juste valeur, dont les variations sont à enregistrer en résultat ou en autre éléments du résultat global non recyclables en résultat, suivant l’option retenue à l’origine, titre par titre. Pour certains titres non consolidés non cotés, la méthode du coût a cependant été maintenue dans la mesure où elle constitue la meilleure approximation disponible de la juste valeur.
Instruments dérivés et relations de couverture
Les instruments financiers dérivés sont évalués à leur juste valeur au bilan et sont estimées à partir des modèles de valorisation suivants :
• la valeur de marché des swaps de taux, swaps de change et des opérations d'achats/ventes à terme est calculée à partir d'une actualisation des flux futurs sur la base des courbes de taux "zéro coupon" en vigueur à la clôture des exercices présentés, retraités le cas échéant des intérêts courus non échus ;
• les options de taux sont réévaluées sur la base du modèle Black and Scholes en intégrant les paramètres de marché existants à la clôture.
Conformément à IFRS 13, les risques de contrepartie ont fait l’objet d’une estimation. L’impact de l’ajustement de crédit de valeur (CVA ou exposition en cas de défaut de la contrepartie) et de l’ajustement de débit de valeur (DVA ou exposition de la contrepartie en cas de défaut du Groupe) sur l’évaluation des instruments dérivés a été estimé en retenant une exposition au défaut calculée selon la méthode des "add-ons forfaitaires", une perte en cas de défaut de 40% et une probabilité de défaut déterminée à partir des ratings des banques ou de celui estimé du Groupe. L’impact sur la juste valeur n’est pas matériel et n’a pas été intégré à la valeur de marché des instruments financiers telle que présentée ci-dessus.
Le groupe Vicat a continué sans difficulté à gérer ses instruments de couverture et son risque de liquidité durant le semestre comme en témoignent les éléments ci-dessous :
Risque de change
Les activités du Groupe sont réalisées par des filiales qui opèrent essentiellement dans leur propre pays et dans leur propre monnaie. L'exposition du Groupe au risque de change est donc limitée. Les opérations d'importation et d'exportation effectuées par les sociétés dans des devises différentes de leur monnaie de compte sont, le plus souvent, couvertes par des opérations d'achat et de vente à terme de devises. Les financements intragroupes font l'objet, lorsque cela est possible, de couvertures de change par les sociétés lorsque la devise de l'emprunt est différente de la monnaie fonctionnelle.
Risque de taux
L'endettement à taux variable est couvert au moyen de caps sur des durées d'origine d'un, cinq, sept et dix ans.
Le Groupe est exposé à un risque de taux d’intérêt sur ses actifs et passifs financiers et ses liquidités. Cette exposition correspond aux risques de cours pour les éléments d’actif et de passif financier à taux fixe, et aux risques de flux de trésorerie liés aux éléments d’actif et de passif à taux variable.
Risque de liquidité
Durant le premier semestre 2024 le Groupe a :
- augmenté son programme de NEU CP de 50 millions d’euros. Le montant du programme est ainsi passé de 550 millions d’euros à 600 millions d’euros. Au 30 juin 2024, ce programme est utilisé à hauteur de 462,5 millions d’euros. Les NEU CP qui constituent des instruments de crédit court terme sont adossés à des lignes de financement confirmées pour le montant émis et sont classés comme tels en dettes à moyen terme dans le bilan consolidé. Le risque lié à l'impossibilité de placer les NEU CP sur le marché est couvert par des lignes de crédit confirmées non utilisées pour un montant équivalent.
- finalisé la mise en place d’une nouvelle ligne bilatérale bancaire de 50 millions d’euros à échéance 3 ans.
Le Groupe dispose, au total, de lignes de financement confirmées, non utilisées et non affectées à la couverture du risque de liquidité sur les NEU CP pour un montant de 399 millions d’euros au 30 juin 2024 (683 millions d’euros au 31 décembre 2023).
Certains contrats de financement à moyen ou long terme contiennent des clauses particulières (covenants) imposant notamment le respect de ratios financiers, déclarés tous les semestres, et pouvant conduire à une demande de remboursement anticipé (clause d’accélération) en cas de non-respect. Ces covenants portent notamment sur des ratios relatifs à la rentabilité ("leverage" correspondant à l’endettement net / EBITDA consolidé) et à la structure financière ("gearing" correspondant à l’endettement net / capitaux propres consolidés) du Groupe ou des filiales concernées. Pour les besoins du calcul des covenants, l’endettement net est déterminé hors options de vente accordées aux minoritaires. Par ailleurs, la marge appliquée à certains financements est fonction du niveau atteint sur l’un de ces ratios.
Compte tenu du nombre réduit de sociétés concernées, pour l’essentiel Vicat SA société mère du groupe, du faible niveau de "gearing" (51,2%) et de "leverage" (2,01%), et de la liquidité du bilan du groupe, l’existence de ces covenants ne constitue pas un risque sur la situation financière du groupe. Au 30 juin 2024, le Groupe respecte l’ensemble des ratios visés par les covenants contenus dans les contrats de financement.
Le portefeuille d’instruments financiers dérivés est le suivant au 30 juin 2024 :
Valeur Valeur Valeur de Maturité résiduelle
(en milliers de devises) nominale nominale marché < 1 an 1 - 5 > 5 ans
(devise) (euro) (euro) (euro) ans (euro)
Couverture de flux de trésorerie
Instruments de taux d’intérêt
- Caps Euro 605 000 € 605 000 19 731 647 19 084
12 (411) | |
248 | 19 084 |
Instruments de change
Couverture du risque de change sur financements intra-groupe
- VAT $ 133 000 $ 124 241 12
Couverture du risque de change sur paiement de dividendes
- VAT $ 29 355 $
TOTAL
En application d’IFRS 7, la répartition des instruments financiers évalués à la juste valeur dans l’état de la situation financière consolidé selon leur niveau hiérarchique de juste valeur est la suivante au 30 juin 2024 :
30 Juin 2024 |
- 19,3 54,7 |
(en millions d’euros)
Niveau 1 : instruments cotés sur un marché actif
Niveau 2 : valorisation s’appuyant sur des données de marché observables
Niveau 3 : valorisation s’appuyant sur des données de marché non observables (cf. note 11)
NOTE 17 – FOURNISSEURS ET AUTRES DETTES
(en milliers d'euros) | 30 Juin 2024 | 31 Décembre 2023 |
Ouverture | 503 490 | 540 374 |
Variations | 7 963 | (12 222) |
Variations de change | (8 831) | (25 632) |
Variations de périmètre | (1 894) | 481 |
Autres mouvements | (1 405) | 490 |
Clôture | 499 323 | 503 490 |
NOTE 18 - FLUX DE TRÉSORERIE
18.1 Flux nets de trésorerie générés par les activités opérationnelles
Les flux nets de trésorerie liés aux opérations d’exploitation réalisées au 30 juin 2024 par le Groupe se sont élevés à 177 millions d’euros contre 215 millions d’euros au 30 juin 2023.
Cette diminution des flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles entre les premiers semestres 2024 et 2023 provient principalement de la variation du besoin en fonds de roulement de (92) millions d’euros par rapport au premier semestre 2023, partiellement compensée par la hausse de la capacité d’autofinancement de 54 millions d’euros par rapport au premier semestre 2023.
BFR 30 Juin 2024 |
BFR BFR
Variation Autres Variation Autres
(en milliers d'euros) 1er Janvier 31 Décembre
BFR variations BFR variations
2023 2023
29 252 | (21 341) |
25 914 | (55 340) |
(74 530) | 58 145 |
(19 364) | (18 536) |
Stocks 560 794
Clients et autres débiteurs 728 585
Fournisseurs et autres créditeurs (817 111) 472 268 568 705 12 759 (15 065) 566 400
699 160 112 741 (26 143) 785 758
(833 497) (817 385)
534 773 |
434 368
18.2 Flux nets de trésorerie liés aux opérations d’investissement
Les flux nets de trésorerie liés aux opérations d’investissement réalisées au 30 juin 2024 par le Groupe se sont élevés à (200) millions d’euros contre (154) millions d’euros au 30 juin 2023.
Acquisitions d’investissements incorporels et corporels
Ils intègrent les décaissements nets effectués pour les investissements industriels (185,9 millions d’euros au 30 juin 2024 et 143,8 millions d’euros au 30 juin 2023) correspondant pour l’essentiel aux premiers semestres 2024 et 2023, à des investissements réalisés au Sénégal, en France et aux Etats-Unis.
Acquisitions / cessions de participations
Les opérations d’acquisition/cession de participation réalisées au cours du premier semestre 2024 se sont traduites par un décaissement global de (10) millions d’euros ((9,5) millions d’euros au 30 juin 2023), principalement lié à l’acquisition de participations ne donnant pas le contrôle.
INFORMATIONS SECTORIELLES
Méthode comptable
Conformément à la norme IFRS 8 "Secteurs opérationnels", l’information sectorielle a été définie sur la base des données issues du reporting interne. Cette information est celle utilisée par la Direction Générale qui met en œuvre la stratégie définie par le Président du Conseil d’Administration, pour la mesure de la performance économique du Groupe et l’allocation des investissements et ressources aux zones géographiques et aux activités.
Les secteurs opérationnels déterminés en application d’IFRS 8 sont constitués des 6 zones géographiques suivantes dans lesquelles le Groupe exerce ses activités et qui peuvent regrouper, comme le permet la norme IFRS 8, les pays présentant des similitudes :
• la France,
• la zone Europe (hors France) regroupant la Suisse et l’Italie,
• la zone Amériques regroupant les Etats-Unis et le Brésil,
• la zone Asie regroupant l’Inde et le Kazakhstan,
• la zone Méditerranée composée de la Turquie et de l’Egypte,
• la zone Afrique, réunissant le Sénégal, le Mali et la Mauritanie.
Cette organisation par zones géographiques permet d’appréhender la nature et les impacts financiers des environnements économiques dans lesquels le Groupe opère et traduit bien son organisation matricielle ainsi que la prédominance des aspects géographiques dans les analyses stratégiques présentées à la Direction Générale. Une information additionnelle plus synthétique est présentée par secteurs d’activité.
Les indicateurs de gestion présentés au titre de ces secteurs opérationnels ont été adaptés pour être en cohérence avec ceux suivis par la Direction Générale tout en respectant les informations requises par IFRS 8 : Chiffre d’affaires opérationnel et consolidé, EBITDA et EBIT courant, Actifs non courants, Capitaux nets investis, Investissements industriels, Dotation nette aux amortissements des immobilisations et Effectifs.
Les indicateurs de gestion suivis dans le cadre du reporting interne sont identiques à l’ensemble des secteurs opérationnels définis ci-dessus et sont déterminés conformément aux principes IFRS appliqués par le Groupe pour ses états financiers consolidés.
Information par secteur géographique
L’information relative aux zones géographiques est présentée selon l’implantation géographique des entités concernées.
(1) Les capitaux nets investis correspondent au cumul des actifs non courants, des actifs et passifs destinés à la vente et du besoin en fonds de roulement, sous déduction des provisions et des impôts différés.
Informations par activité
(1) Les capitaux nets investis correspondent au cumul des actifs non courants, des actifs et passifs destinés à la vente et du besoin en fonds de roulement, sous déduction des provisions et des impôts différés.
AUTRES INFORMATIONS
NOTE 19 - TRANSACTIONS AVEC LES ENTREPRISES LIÉES
Outre les informations requises pour les parties liées au titre des principaux dirigeants, les parties liées avec lesquelles des transactions sont effectuées incluent les entreprises associées et les coentreprises dans lesquelles Vicat détient directement ou indirectement une participation, et des entités qui détiennent une participation dans Vicat.
Ces transactions ne sont pas significatives sur les périodes présentées, et sont effectuées aux conditions normales du marché.
L’ensemble de ces opérations a été recensé conformément aux transactions prévues par la norme IAS 24 et leur incidence sur les comptes consolidés du Groupe au 30 juin 2024 et 2023 est la suivante par nature de partie liée :
30 Juin 2024 | 30 Juin 2023 | |||||
(en milliers d’euros) | Ventes | Achats Créances | Dettes | Ventes | Achats Créances | Dettes |
Entreprises associées | 5 992 | 4 237 11 218 | 2 729 | 2 190 | 843 6 481 | 1 598 |
Autres parties liées | 659 | 558 | ||||
Total | 5 992 | 4 896 11 218 | 2 729 | 2 190 | 1 401 6 481 | 1 598 |
NOTE 20 - ÉVÈNEMENTS POSTERIEURS A LA CLOTURE
Aucun évènement postérieur à la clôture n’est susceptible d’avoir d’incidence significative sur les comptes consolidés arrêtés au 30 juin 2024.
NOTE 21 - LISTE DES PRINCIPALES SOCIETES CONSOLIDEES AU 30 JUIN 2024
Intégration globale : France
% d'intérêt
30 Juin 2024 | 31 Décembre 2023 |
- | - 49,99 49,98 99,98 99,98 99,98 79,99 99,98 99,98 100,00 100,00 99,98 99,99 99,98 |
49,99 | |
49,98 | |
99,98 | |
99,98 | |
99,98 | |
100,00 | |
99,98 | |
99,98 | |
100,00 | |
100,00 | |
99,98 | |
99,99 | |
99,98 |
SOCIETE PAYS VILLE
VICAT FRANCE L’ISLE D’ABEAU
AGENCY BULK CHARTERING VICAT FRANCE NANTES
ANNECY BETON CARRIERES FRANCE L’ISLE D’ABEAU LES ATELIERS DU GRANIER FRANCE CHAPAREILLAN
BETON VICAT FRANCE L’ISLE D’ABEAU
BETON TRAVAUX FRANCE L’ISLE D’ABEAU
CENTRE D'ETUDE DES MATERIAUX ET DES BETONS FRANCE FILLINGES
DELTA POMPAGE FRANCE CHAMBERY
GRANULATS VICAT FRANCE L’ISLE D’ABEAU
PARFICIM FRANCE L’ISLE D’ABEAU SATMA FRANCE L’ISLE D’ABEAU
SATM FRANCE CHAMBERY
SIGMA BETON FRANCE L’ISLE D’ABEAU
VICAT PRODUITS INDUSTRIELS FRANCE L’ISLE D’ABEAU
Intégration globale : Etranger
Mise en équivalence : France
% d'intérêt
30 Juin 2024 | 31 Décembre 2023 |
49,99 | 49,99 50,00 33,28 49,98 49,99 69,99 33,33 |
50,00 | |
33,28 | |
49,98 | |
49,99 | |
69,99 | |
33,33 |
ALTèreNATIVE BIOVAL CARRIERES BRESSE BOURGOGNE DRAGAGES ET CARRIERES SABLIERES DU CENTRE SCI ABBE CALES EST LYONNAIS GRANULATS | FRANCE FRANCE FRANCE FRANCE FRANCE FRANCE FRANCE | L'ISLE D'ABEAU L'ISLE D'ABEAU EPERVANS EPERVANS LES MARTRES D’ARTIERE CHAMBERY DIJON |
Mise en équivalence : Etranger SOCIETE | PAYS | VILLE |
HYDROELECTRA | SUISSE | AU (ST. GALLEN) |
GRAVIERE DE LA-CLAIE-AUX-MOINES | SUISSE | SAVIGNY |
PROBETON | SUISSE | VERNIER |
SABLES + GRAVIERS TUFFIERE SA | SUISSE | HAUTERIVE (FRIBOURG) |
VACARBO AG | SUISSE | LUTERBACH |
VITO RECYCLING SA | SUISSE | PERY-LA HEUTTE (BERN) |
SILO TRANSPORT AG | SUISSE | BERN |
SINAI WHITE CEMENT | EGYPTE | LE CAIRE |
PLANALTO | BRESIL | BRASILIA |
30 Juin 2024 | 31 Décembre 2023 |
50,00 | 50,00 35,00 50,20 (1) 50,00 50,00 50,00 17,06 37,33 |
35,00 | |
50,20 | |
50,00 | |
50,00 | |
50,00 | |
50,00 | |
17,06 | |
37,49 |
SOCIETE PAYS VILLE
(1) Entité en intégration globale en 2023
III.
RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX
COMPTES SUR L’INFORMATION FINANCIÈRE
SEMESTRIELLE 2024
Vicat SA
4 rue Aristide Bergès - 38080 L’Isle d’Abeau
Rapport des Commissaires aux Comptes sur l’Information financière semestrielle 2024
Période du 1er janvier 2024 au 30 juin 2024
Mesdames, Messieurs les Actionnaires,
En exécution de la mission qui nous a été confiée par l'assemblée générale et en application de l’article L.451-1-2 III du Code monétaire et financier, nous avons procédé à :
- l'examen limité des comptes semestriels consolidés résumés de la société Vicat S.A., relatifs à la période du 1er janvier 2024 au 30 juin 2024, tels qu'ils sont joints au présent rapport ; - la vérification des informations données dans le rapport semestriel d’activité.
Ces comptes semestriels consolidés résumés ont été établis sous la responsabilité du conseil d'administration. Il nous appartient, sur la base de notre examen limité, d'exprimer notre conclusion sur ces comptes.
I - Conclusion sur les comptes
Nous avons effectué notre examen limité selon les normes d'exercice professionnel applicables en France.
Un examen limité consiste essentiellement à s'entretenir avec les membres de la direction en charge des aspects comptables et financiers et à mettre en œuvre des procédures analytiques. Ces travaux sont moins étendus que ceux requis pour un audit effectué selon les normes d'exercice professionnel applicables en France. En conséquence, l’assurance que les comptes, pris dans leur ensemble, ne comportent pas d’anomalies significatives obtenue dans le cadre d’un examen limité est une assurance modérée, moins élevée que celle obtenue dans le cadre d’un audit.
Sur la base de notre examen limité, nous n'avons pas relevé d'anomalies significatives de nature à remettre en cause la conformité des comptes semestriels consolidés résumés avec la norme IAS 34 - norme du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne relative à l’information financière intermédiaire.
II - Vérification spécifique
Nous avons également procédé à la vérification des informations données dans le rapport semestriel d’activité commentant les comptes semestriels consolidés résumés sur lesquels a porté notre examen limité.
Nous n'avons pas d'observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes semestriels consolidés résumés.
Les commissaires aux comptes,
Lyon, le 25 juillet 2024 | Chamalières, le 25 juillet 2024 | |
KPMG SA | Wolff et Associés S.A.S. | |
Philippe Massonnat | Grégory Wolff | |
Associé | Associé |
IV.
DÉCLARATION DES PERSONNES PHYSIQUES RESPONSABLES DU
RAPPORT FINANCIER SEMESTRIEL
"J’atteste, à ma connaissance, que les comptes consolidés résumés pour le semestre écoulé sont établis conformément aux normes comptables applicables et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de la Société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation, et que le rapport semestriel d’activité, ci-joint en page 3 et suivantes, présente un tableau fidèle des événements importants survenus pendant les six premiers mois de l’exercice, de leur incidence sur les comptes, des principales transactions entre parties liées ainsi qu’une description des principaux risques et des principales incertitudes pour les six mois restants de l’exercice."
L’Isle d’Abeau, le 25 juillet 2024
Guy Sidos
Président Directeur-Général
Société anonyme au capital de 179 600 000 euros
Siège social : Les 3 Vallons – 4 rue Aristide Bergès 38080 L’Isle d’Abeau
Tél. : +33 (0)4 74 27 59 00- Fax : +33 (0)4 74 18 41 15
RCS Vienne 057 505 539 - SIREN 057 505 539