Début du premier essai clinique de phase 2 du vaccin contre la fièvre de Lassa au Nigeria

Les participants à Abuja, au Nigeria, ont commencé à être vaccinés dans le cadre de l'essai clinique révolutionnaire de phase 2 pour un vaccin contre la fièvre de Lassa, parrainé par IAVI, une organisation de recherche scientifique à but non lucratif. Cet essai marque la première étude de phase 2 d'un vaccin candidat contre la fièvre de Lassa, visant à évaluer l'innocuité, la tolérabilité et l'immunogénicité du vaccin. La fièvre de Lassa, une maladie hémorragique mortelle répandue en Afrique de l'Ouest, ne dispose pas actuellement d'un vaccin approuvé.

L'essai, financé par la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI), prévoit de recruter plus de 600 participants au Ghana, au Libéria et au Nigeria. Cet effort de collaboration internationale vise également à renforcer une capacité de recherche durable au sein de ces régions, en intégrant l'expertise des cliniciens, des scientifiques et des membres de la communauté locaux. L’objectif n’est pas seulement de faire progresser le vaccin vers une éventuelle homologation, mais également de garantir qu’il reste abordable et accessible aux populations dans le besoin.

La fièvre de Lassa touche chaque année environ 300 000 personnes en Afrique de l’Ouest, entraînant environ 5 000 décès. La maladie présente un risque important, en particulier pour les enfants de moins de dix ans, les personnes enceintes et le personnel soignant. L'essai de phase 2 d'IAVI vise à recruter divers groupes démographiques, notamment des adultes vivant avec le VIH, des adolescents et des enfants de plus de deux ans, dans le but de surveiller leurs réponses immunitaires et la sécurité du vaccin sur une période prolongée.

Le candidat vaccin d'IAVI utilise une plateforme de vecteurs du virus de la stomatite vésiculaire recombinante (rVSV) similaire à celle du vaccin ERVEBO® contre Ebola, ce qui indique une approche prometteuse pour lutter contre la fièvre de Lassa. Les résultats de cet essai pivot sont attendus avec impatience en 2025, dans le but de fournir un vaccin indispensable contre cette maladie mortelle.